Quand les célébrités déclenchent la polémique à propos des soins psychiatriques : les médias rendent-ils les choses plus difficiles encore ?
RÉSUMÉ
Une controverse soulevée récemment par un des acteurs les plus en vue de Hollywood à propos de l’utilité des psychiatres et de l’usage que ceux-ci font des médicaments a trouvé un large écho au sein de la presse, au détriment de la psychiatrie et à la grande inquiétude de ceux qui l’exercent.
Lorsque Tom Cruise s’en est pris publiquement à Brooke Shields, lui reprochant d’avoir suivi une cure à la suite d’une dépression postpartum, les médias n'ont pas tardé à jouer aux arbitres dans le débat qui oppose les défenseurs et les détracteurs de la psychiatrie, contribuant malgré eux à alimenter les préjugés.
Qu’un acteur – également membre d’un groupe religieux foncièrement hostile à la psychiatrie – se serve de sa notoriété pour soulever des questions sur un domaine aussi vaste peut déjà surprendre, mais que les médias se saisissent d’une telle occasion pour convoquer des pseudo-experts qui disent à la fois tout et n'importe quoi soulève des doutes quant à la probité intellectuelle et/ou à la compétence de certains journalistes.
D’autant plus que le format du débat télévisé tend à encourager l’antagonisme entre deux conceptions des choses peu conciliables, et privilégie le plus souvent la confrontation et l’émotion aux dépens de l’information.
D’aucuns regrettent le traitement que l’on réserve d'habitude aux questions de psychiatrie. Celles-ci sont abordées la plupart du temps par des personnes peu représentatives, voire carrément marginales, qui ne jouissent pas de l’image d’expert que l’on attribue en général aux cardiologues ou aux oncologues. Dès lors, la psychiatrie demeure l’enfant pauvre de la médecine auprès du grand public.
Ce n’est probablement pas la dernière fois que l’on aborde ces sujets avec tant de légèreté, comme c’est souvent le cas lorsqu’ils sont traités par les grands médias populaires, et le défi demeure tant pour la profession médicale que pour la presse d’informer valablement le public des bienfaits et des limites des traitements psychiatriques.
Bruno Peres
Une controverse soulevée récemment par un des acteurs les plus en vue de Hollywood à propos de l’utilité des psychiatres et de l’usage que ceux-ci font des médicaments a trouvé un large écho au sein de la presse, au détriment de la psychiatrie et à la grande inquiétude de ceux qui l’exercent.
Lorsque Tom Cruise s’en est pris publiquement à Brooke Shields, lui reprochant d’avoir suivi une cure à la suite d’une dépression postpartum, les médias n'ont pas tardé à jouer aux arbitres dans le débat qui oppose les défenseurs et les détracteurs de la psychiatrie, contribuant malgré eux à alimenter les préjugés.
Qu’un acteur – également membre d’un groupe religieux foncièrement hostile à la psychiatrie – se serve de sa notoriété pour soulever des questions sur un domaine aussi vaste peut déjà surprendre, mais que les médias se saisissent d’une telle occasion pour convoquer des pseudo-experts qui disent à la fois tout et n'importe quoi soulève des doutes quant à la probité intellectuelle et/ou à la compétence de certains journalistes.
D’autant plus que le format du débat télévisé tend à encourager l’antagonisme entre deux conceptions des choses peu conciliables, et privilégie le plus souvent la confrontation et l’émotion aux dépens de l’information.
D’aucuns regrettent le traitement que l’on réserve d'habitude aux questions de psychiatrie. Celles-ci sont abordées la plupart du temps par des personnes peu représentatives, voire carrément marginales, qui ne jouissent pas de l’image d’expert que l’on attribue en général aux cardiologues ou aux oncologues. Dès lors, la psychiatrie demeure l’enfant pauvre de la médecine auprès du grand public.
Ce n’est probablement pas la dernière fois que l’on aborde ces sujets avec tant de légèreté, comme c’est souvent le cas lorsqu’ils sont traités par les grands médias populaires, et le défi demeure tant pour la profession médicale que pour la presse d’informer valablement le public des bienfaits et des limites des traitements psychiatriques.
Bruno Peres
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