Un ébéniste de la langue de bois
Ceux qui ont de la difficulté à donner à leur pensée ce look songé qui fait l'admiration des foules auront tout intérêt à lire ces extraits d'un texte d'Éric Martin, publié dans
Le Couac, (septembre 2005, page 4)
L'article portait sur l'Université d'Été organisée par l'INM de Michel Venne.
Le Méchant
Un monde tristement pareil à l'ancien
(C'est l'approche par projets qui crée de petits îlots de tolérable dans la forêt de plus en plus dénudée du monde marchandisé. A l'école du socio-libéralisme, on conjugue solidarité humaine et capitalisme mondialisé, tourisme équitable au Paraguay et économisme transcendant.)
« un État qui se donne pourtant sans retenue à la compétitivité et à la rationalisation opérationnelle tous azimuts pour être en phase avec les dynamiques de la mondialisation ultracapitaliste. »
« nous sommes à l'ère de la gestion à court-terme de tout et de la décentralisation des mouvements sociaux en une série de micro-problématiques pointues, personnelles et opérationnelles. Paradoxal, dans une époque qui requiert au contraire la reprise politique consciente et collective des rênes d'une économie emballée qui nous échappeŠ »
« quelles mesures pour endiguer la phagocytation marchande de la société »
(Hélas, l'INM de Michel Venne ne s'érige pas devant lui comme l'adversaire critique-dialectique redoutable tant espéré par ceux qui souhaitent voir apparaître un véritable Projet émancipateur global dans le débat public québécois).
« cache une profonde complicité avec le statu quo permutable, transmutable et polymorphe qui s'insère partout malgré les prétendues différences idéologiques ou partisanes. »
(Eric Martin)
On sort grandi dans notre réalité après avoir intériorisé ces textes.
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