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"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

12.29.2005

Un ébéniste de la langue de bois


Ceux qui ont de la difficulté à donner à leur pensée ce look songé qui fait l'admiration des foules auront tout intérêt à lire ces extraits d'un texte d'Éric Martin, publié dans
Le Couac
, (septembre 2005, page 4)

L'article portait sur l'Université d'Été organisée par l'INM de Michel Venne.

Le Méchant
Un monde tristement pareil à l'ancien
(C'est l'approche par projets qui crée de petits îlots de tolérable dans la forêt de plus en plus dénudée du monde marchandisé. A l'école du socio-libéralisme, on conjugue solidarité humaine et capitalisme mondialisé, tourisme équitable au Paraguay et économisme transcendant.)

« un État qui se donne pourtant sans retenue à la compétitivité et à la rationalisation opérationnelle tous azimuts pour être en phase avec les dynamiques de la mondialisation ultracapitaliste. »

« nous sommes à l'ère de la gestion à court-terme de tout et de la décentralisation des mouvements sociaux en une série de micro-problématiques pointues, personnelles et opérationnelles. Paradoxal, dans une époque qui requiert au contraire la reprise politique consciente et collective des rênes d'une économie emballée qui nous échappeŠ »

« quelles mesures pour endiguer la phagocytation marchande de la société »
(Hélas, l'INM de Michel Venne ne s'érige pas devant lui comme l'adversaire critique-dialectique redoutable tant espéré par ceux qui souhaitent voir apparaître un véritable Projet émancipateur global dans le débat public québécois).
« cache une profonde complicité avec le statu quo permutable, transmutable et polymorphe qui s'insère partout malgré les prétendues différences idéologiques ou partisanes. »
(Eric Martin)

On sort grandi dans notre réalité après avoir intériorisé ces textes.
 
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