J'ai lu un tout petit livre, moins de 100 pages, constitué de deux essais et d'une entrevue d'Amos Oz, dont on dit qu'il est le plus grand romancier israélien vivant. Le livre s'appelle «How to cure a Fanatic» (Comment guérir un fanatique, en français, si je ne m'abuse). C'est lumineux, c'est drôle, c'est lucide et pragmatique. Tout le conflit entre le pays de Oz et ses voisins est résumé ici, magistralement. Pour Oz, c'est clair : les Palestiniens ont droit à un État. Et Israël a le droit d'exister. Mieux encore, dit-il, Palestiniens et Israéliens ont raison. Raison de revendiquer le même bout de terre. Personne n'a tort. Et c'est là la tragédie, dit-il. C'est aussi la raison pour laquelle les Occidentaux ont bien de la misère à comprendre ce conflit. Parce qu'il n'y a pas de bons et de méchants. Je répète, pour tous ceux qui carburent à la certitude, par les temps qui courent : il n'y a pas de bons et de méchants. Je cite Oz : « In the twentieth century, many of the conflicts were very simple. Fascism, Nazism and anti-fascism : Every decent human being knew where to stand, even if you woke him in the middle of the night. Colonialism, decolonization, apartheid, the war in Vietnam : If you were a decent human being, you knew where to stood. The conflict in the middle East is not one of these. It's a painful and tragic clash between right and right and sometimes wrong and wrong - very often between wrong and wrong...» Voilà.
Orchestré par Claude Marcil, le Kiosque Média est une revue de presse mise à jour quotidiennement. Il contient également des sites de référence, des critiques de livres et (devant des bêtises flagrantes) quelques éditoriaux de notre cru.
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