Deluxe : How luxury lost its luster
Les vêtements de luxe ne sont plus ce qu’ils étaient, écrit Dana Thomas. La journaliste américaine – qui collabore notamment avec le New York Times Magazine et l’hebdomadaire Newsweek – l’a réalisé lorsqu’elle a enfilé un nouveau pantalon Prada : alors qu’elle l’avait payé 500 dollars, la poche s’est trouée quand elle y a mis la main et, lorsqu’elle s’est penchée, le derrière s’est décousu! À l’origine, Louis Vuitton, Chanel ou Hermès étaient des artisans, qui produisaient leurs sacs à main, leurs chaussures ou leurs vêtements à la main, souvent sur mesure. Ce qui comptait, pour eux, était la qualité du design et de la fabrication.
Tout a changé il y a une vingtaine d’années, quand ces petites compagnies familiales ont été rachetées par de grands groupes comme LVMH. La maximisation des profits est alors devenue le nouveau mot d’ordre. Résultat : les vêtements de luxe sont désormais fabriqués à la chaine, dans des pays en voie de développement, avec des matériaux bon marché. Bref, la démocratisation du luxe a trahi l’industrie du luxe.Certains accusent Dana Thomas de snobisme : après tout, pourquoi ces robes, pantalons et chaussures désirés par tous devraient-ils être réservés seulement à une élite? Mme Thomas a une réponse toute prête : la démocratisation du luxe a entraîné une augmentation spectaculaire de la contrefaçon. Or, la vente de faux Vuitton ou Chanel finance… des groupes terroristes.
Anick Perreault-Labelle
Deluxe : How luxury lost its luster
Dana Thomas
Penguin Press
384 pages
La critique du New York Times
La critique du Sunday Times
La critique de Portefolio.com
Conférence de Dana Thomas sur YouTube

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