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"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

6.28.2006

Agace-neurones


L’auteur semblait prometteur : Pierre Mouterde, Français d’origine, membre du comité de rédaction de Presse toi à gauche et professeur de philosophie au collège de Limoilou (Québec).

L’article semblait prometteur. Jean-François Revel et John Kenneth Galbraith, l’un des grands économistes du XX siècle, venaient de mourir, et Mouterde s’indignait de la couverture journalistique : Et voilà que toute la grande presse y va de ses commentaires passe-partout. Des commentaires si généraux et a-historiques qu’une fois de plus il n’en ressort que des images d’Epinal, loin de tous les enjeux auxquels nous confrontent les temps présents.

Le lecteur, fébrile, se prépare donc à lire texte sortant de l’ordinaire. Ce sera le cas, malheureusement!


Voilà deux penseurs connus qui viennent de s’éteindre.


Revel, philosophe européen et néolibéral convaincu, et Galbraith, économiste américain et de « notoriété progressiste », sont décédés à l’âge respectable de 82 ans pour l’un, et 97 ans pour l’autre.


Quel que soit le jugement que l’on puisse porter sur la personnalité ou l’œuvre de John Kenneth Galbraith, il faudrait au moins noter que ses théories économiques apparaissent (La Société d’abondance ; La bonne société ) comme un déni de ce qui aujourd’hui se dresse devant nous -via le néolibéralisme omniprésent- à la manière d’un dogme intouchable : la valorisation permanente et acharnée d’un marché planétaire libre et sans entrave.


En ce sens, parler aujourd’hui de Galbraith, c’est nécessairement parler -en contrepartie- de l’arbitraire des diktats économiques contemporains ainsi que des effets pervers et des aberrations économiques que ces derniers ne cessent de faire ressurgir dans notre quotidien le plus immédiat : recrudescence des inégalités traversant les sociétés humaines, multiplication des risques de crises économiques dévastatrices, saccage irréversible de l’environnement, montée des périls guerriers. En somme, pour les vivants que nous sommes, Galbraith n’est pas une momie, et à l’évoquer aujourd’hui, on ne peut pas faire l’impasse sur les drames contemporains auxquels ses théories avaient au moins le mérite de prétendre apporter un antidote. C’est à ce titre qu’il peut représenter, pour nous, une étincelle de vie.


Bon ! On fait bouillir le texte pour récupérer ce qui concerne Galbraith










Le lecteur retire du pot:
  • - Galbraith, économiste américain et de « notoriété progressiste », 97 ans
  • - ses théories économiques apparaissent (La Société d’abondance; La bonne société ) comme un déni de ce qui aujourd’hui se dresse devant nous
  • - Galbraith n’est pas une momie

Bref, comme disait une fille enragée : « Non seulement il m’a menti sur la longueur de son voilier, mais j’ai été obligée de ramer. »

 
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