Slovaquie: après la séparation
Séparatistes et fédéralistes ont suivi avec attention les referendums du Montenegro et de la Catalogne. Pourtant, ce qui se passe en Slovaquie, qui a divorcé à l’amiable de la Tchécoslovaquie en 1993, est beaucoup plus intéressant.
Il y a six ans, Christian Rioux écrivait :
Voyage à l'intérieur des petites nations
Boréal, 2000
184 pages.
La fin de la Deuxième Guerre Mondiale a vu naître, en Europe, l’émergence de nouvelles nations qui cherchaient à acquérir leur indépendance. Dans un collage de textes principalement publiés dans Le Devoir et L'Actualité, le journaliste Christian Rioux relate le parcours de ces "petits" pays, de la Slovénie à l'Écosse, en passant par l'Irlande du Nord. S'intéressant à ces nations car leur recherche d'autonomie s'est fait démocratiquement, l'auteur raconte ses rencontres avec des peuples qui cherchent à se différencier de l'uniformisation culturelle mondiale. Mais les quêtes d'indépendance ne se font pas toujours sans heurts, comme nous le rappelle son texte sur la Slovaquie, qui connut un déclin économique après sa séparation de la Tchécoslovaquie. Si la séparation de la République tchèque et de la Slovaquie fut faite sans accrocs, les deux pays ne se relevèrent pas de la même façon au lendemain du divorce. La République tchèque est aujourd‚hui un des pays les plus stables de l’Europe de l’Est alors que les Slovaques sont aux prises avec un taux élevé de chômage et des tensions avec leur minorité hongroise.
Depuis, la situation en Slovaquie a évolué comme on peut le lire, en anglais, dans un article récent de l’hebdomadaire allemand Spiegel :
Slovaquie: L’Irlande de l’Est
La Slovaquie est un paradis pour les investisseurs et un modèle du développement économique prôné par les néolibéraux. Mais l’insatisfaction grandit au sein de la population et les prochaines élections promettent des changements historiques.
Sarah Poulin-Chartrand
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