Le Kiosque Média

"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

8.04.2006

En nomination pour le prix « Faites ce que je dis, pas ce que je fais », la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Michelle Courchesne


Le 6 juillet, le journaliste François Cardinal, nous en apprenait de belles :

« La ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Michelle Courchesne déplore l'existence d'un salon interdit aux femmes au club de golf Laval-sur-le-Lac. Cela ne l'a pourtant pas empêchée d'être membre de ce club au moment même où elle était responsable de la condition féminine, a appris La Presse. » ( La Presse, 6 juillet 2006)

Nous avons relu quelques textes de la ministre Courchesne à l’époque (d'avril 2003 à février 2005) où elle était à la fois responsable de la condition féminine et membre du très sélect club. Nous avons mis en gras
les passages que les gars du club de golf devaient lire dans leur salon privé interdit aux femmes.

Décembre 2003


Débarquée à Lyon pour représenter le gouvernement québécois aux 17es Entretiens Jacques Cartier (1-3 déc), la ministre des Relations avec le citoyen, Michelle Courchesne, avait à livrer un vigoureux plaidoyer en faveur d'une meilleure place des femmes dans les cercles du pouvoir politique ou économique, c'est-à-dire d'une "transformation durable des rapports sociaux entre les sexes".

(.. )Mme Courchesne a tenu des propos sans complaisance. À la fois sur les connivences "entre hommes" qui existent au sein du pouvoir, même lorsqu'il s'y trouve quelques femmes, ou sur le fait que les femmes souffrent trop souvent de manque de confiance et de perfectionnisme.

(Louis-Bernard Robitaille, La longue marche des femmes françaises, La Presse, mercredi 3 décembre 2003)


Février 2004

Le gouvernement Charest compte tenir une commission parlementaire l'automne prochain pour définir " la notion d'égalité à la québécoise " qui sera suivie d'une politique gouvernementale au printemps 2005.

" La raison pour laquelle nous nous donnons cette période de réflexion, c'est que ça m'intéresse de voir jusqu'où la société accueillera cette notion d'égalité ", a déclaré Mme Courchesne en parlant d'un débat nécessaire.

Après des années de lutte, les femmes ont acquis " l'égalité de droit ", mais non une " égalité de fait ", a rappelé la ministre. La maternité reste encore aujourd'hui un facteur d'appauvrissement, les postes de pouvoir sont principalement occupés par des hommes et la violence physique autant que psychologique est bien présente. En outre, certains groupes d'hommes se montrent carrément hostiles aux femmes, principalement par le truchement d'Internet, a-t-elle déploré.

(Pascale Breton, Le Conseil du statut de la femme en sursis,
La Presse, 27 février 2004, p. A8)


Mars 2004

"Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide? Ca dépend du point de vue qu'on se place. Mais personne contestera que les femmes, aujourd'hui, ont quand même franchi des pas de géant. On a eu l'égalité de droit. Ce qu'il faut retrouver, c'est cette égalité de fait, que ça se traduise, mais pas uniquement au gouvernement. Et c'est pour ça qu'il faut élargir à l'ensemble de la société."

SRC Télévision - Le Téléjournal / Le Point, Lundi 8 mars 2004

 
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