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"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

9.22.2007

Comment en mettre plein la vue


Dans la section Opinion du Devoir : un
hallucinant texte de Gilles Couture : La mission canadienne: géopolitique et enjeux d'acteurs? (1 août 2007)

De 1996 à 2001, l'auteur a séjourné à titre de consultant en montage financier trois mois par année au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Nous sommes en 2007, six années après les séjours de l’auteur au Maghreb. Ça valait le temps d’attendre. Couture nous livre en effet le fruit de ses années de réflexion :

« De ce fait, le projet d'exploitation des sables bitumineux de l'Alberta
ne résulte pas seulement de la géoéconomie du golfe Persique mais
aussi d'une
macro-géopolitique planétaire qui doit de plus en plus se combiner à la micro-géopolitique des ethnies, des religions et des cultures, attentive aux multiples fragmentations du monde et à leur inscription dans l'espace. »

Il écrit aussi, mais là il aurait franchement dû se retenir :

« Au Maghreb et au Sahel, l'Algérie sert d'État pivot au déploiement américain qui convoite les réserves pétrolières du Tchad, de l'Angola et du Gabon, considérées jusqu'à maintenant comme une chasse gardée de la France. »

Couture a attendu trop longtemps, ses informations sont dépassées. On peut lire, dans un livre récent et qui devrait être remis d’office à tout journaliste qui veut parler de l’Afrique :

« Some of Angola’s most-traditional alies have felt most acutely the distance the government has tried to put between itself and the West. France, whose influence in the subregion was once unrivaled, has been cold-shouldered by the Angolans following a French court’s decision to prosecute Pierre Falcone, a notorious arms trafficker with close ties to president dos Santos. In 2004 the new French ambassador, Guy Azais, was made to wait more than six months after his arrival in Luanda before being invited to present his credentials to the president. Meanwhile, the French oil giant Total found itself unable to renew a long-standing drilling license, which Sonangol eventually awarded to a Chinese company. And the ultimate indignity came in early 2005, when Air France ha dits request for a second landing slot in the lucrative Paris-Luanda route denied, with the privilege given to British Airways instead. « We have a difficult relationship with France at the moment » admitted Jorge Chicote, Angola’s deputy foreign minister, when I asked him about the Falcone affair and its fallout. » (Untapped : The Scramble for Africa’s Oil, John Ghazvinian, Harcourt, 2007, p. 151)

 
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