Extraits choisis de Jean-Jacques Samson, éditorialiste au Journal de Québec

Qu'on ferme les fermes !

Le seul modèle politique qui leur conviendrait serait sans doute une sorte de «dictature éclairée», instaurée par des gens de leur école de pensée et à qui ils fourniraient le bon éclairage au quotidien. Ils préconisent un état sur-réglementé dans lequel les entreprises et les individus sont constamment épiés et contrôlés par les représentants de l'autorité. Ce n'est certainement pas ce que souhaite une majorité de Québécois.


Les bines sauteuses du 400e

La Société du 400e n'en finit plus de nous étonner... pour de mauvaises raisons.

Jeudi dernier, elle présentait à la presse une caravane multimédia qui sera utilisée pour faire la promotion des fêtes de 2008. Dans le vocabulaire codé et hermétique du fonctionnarisme québécois, il ne s'agit cependant pas d'une simple caravane, ou plus communément encore d'une «roulotte». Le 400e a plutôt présenté à la presse son «Unité mobile d'immersion festive (UMIF)». Imaginez seulement une seconde que j'aie donné ce titre à cette chronique. Qui l'aurait lu?


L'école du béton

Le Québec est «tout-béton», depuis cinquante ans, de ses grands barrages jusqu'à ses viaducs et même ses ponceaux, en passant par son Stade olympique, à Montréal. Nos ingénieurs privilégient le béton dans toutes les nouvelles structures qui leur sont commandées, sauf peut-être là où il se révélerait le plus efficace, soit en remplacement de l'asphalte pour des routes destinées à un haut débit de circulation, comme l'autoroute Jean-Lesage entre Québec et Montréal. On invoque alors son coût trop élevé.


Les olibrius

Le ministère de l'Éducation du Québec est envahi depuis plus d'une trentaine d'années par des «lologues» de toutes les sortes qui ont réussi à saccager notre système d'éducation. L'un des acteurs principaux et des fleurons de l'évolution du Québec, ce ministère est devenu un repère d'olibrius malheureusement dangereux.