Grâce à nos taxes, les profs de Montréal assurent la croissance de leur capital énergétique! Oh Yeah!
Pierre St-Germain, Président de l'Alliance des Professeures et Professeurs de Montréal et ex-professeur de sciences.
Premier titillement en visitant le site du Centre des enseignantes et enseignants de Montréal.
À droite, des petits messages se succèdent dans cette langue de bois qui révèle que le Centre, contrairement à la nature, n’a pas horreur du vide.
" Lors de leur séance régulière, les membres du Comité de gestion du CEE discutent, échangent et collaborent afin de permettre à tous les enseignants et les enseignantes de la commission scolaire de bénéficier de formations de haut niveau, diversifiées et centrées sur l’acquisition d’outils de travail et de partage de compétences professionnelles tout en compte de leurs besoins spécifiques et de la diversité de leur réalité professionnelle.
Aujourd’hui, administré par les enseignantes et les enseignants, le CEE bénéficie du soutien et du support de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal et de la Commission scolaire de Montréal pour poursuivre sa mission. Il est géré par un comité de gestion responsable de la mission, de la philosophie et du fonctionnement du CEE. Ce comité unique, à majorité enseignante, est formé d’enseignants, de représentants syndicaux et patronaux. "
Caroline Germain, enseignante à l’école St-Fabien, occupait le poste de présidente du comité de gestion jusqu’au 30 juin 2006. La responsable du centre est Annik Thibault.
Un manque de discussions, d’échanges et de collaboration entre les enseignants, les délégués syndicaux et ceux de la Commission explique sans doute la superbe faute qu’on peut lire parmi les ti-messages :
" ( )Vous avez envie de partager des projets avec vos collègues. Vous avez développés (sic) une expertise pédagogique ou didactique particulière, (...) "
Bref, des profs, grâce à nos taxes, aident à former d’autres profs. Voyons maintenant la formation.
Plusieurs cours semblaient parfaitement utiles; mais trois en particulier ont attiré notre attention :
Développer ses compétences émotionnelles (A620C)
20 mars 2006 de 08:45 à 15:15
1 mai 2006 de 08:45 à 15:15
Cette activité vous propose d’utiliser son intelligence émotionnelle et vivre mieux. Équilibrer son intelligence et ses émotions en les combinant plutôt qu’en les opposant, c’est se donner un atout pour entretenir une meilleure relation avec soi-même et avec les autres. Cette formation aborde le sujet de l’intelligence émotionnelle et de son apport dans le travail de l’enseignant.
Durée :2 journées
Catherine Lacroix, formatrice au CREP
L'humour au quotidien (FGA609)
30 mars 2006 de 09:00 à 12:00
Cultiver l’humour et transformer mes cours, est-ce possible? Découvrir la puissance du moment présent. Élever consciemment l’énergie de mes attitudes et contribuer ainsi à augmenter ma joie et ma créativité au travail. Accroître mon sens de la coopération et communiquer avec une approche positive.
Durée :1/2 journée (AM)
Catherine Lacroix, formatrice CREP
Et surtout :
Accroître son énergie vitale afin de prévenir l'épuisement professionnel (A604C)
19 octobre 2005 de 08:30 à15:30
Vous arrive-t-il de terminer votre journée complètement à plat? Aussi bien agir maintenant avant que l'épuisement survienne et que la santé décline. Cette formation suggére des outils concrets favorisant le développement d'attitudes créatrices de vie et assurant du coup la croissance de son capital énergétique.
http://centredesenseignants.qc.ca/default.aspx?page=48&activity=86
...la croissance de son capital énergétique !!! Est-ce à dire que ça fonctionne comme un REER ?
Curieux, le journaliste Bruno Peres a tenté d’en savoir plus. Il raconte:
En février, je contacte pour la première fois Annick Thibault (514-596-5109 poste 7309), la responsable du Centre des enseignantes et enseignants, afin d'obtenir davantage d'informations sur une des formations intitulée « Accroître son énergie vitale afin de prévenir l'épuisement professionnel », dispensée par la formatrice Catherine Lacroix.
Annick Thibault me promet alors d'en référer à la formatrice qui me contactera dans le cas où elle voudra donner suite à ma demande.
Deux semaines plus tard et toujours sans nouvelles de quiconque, je contacte à nouveau Annick Thibault, qui me confirme avoir transmis ma demande auprès de Catherine Lacroix, qui ne désire manifestement pas y donner suite. Elle m'assure néanmoins lui rappeler la chose, mais estime que seule Catherine Lacroix peut décider ou non de me répondre.
Toujours sans nouvelles après deux semaines supplémentaires d'attente, je contacte alors Sylvain Arsenault, (514-596-6118 #6117), l'agent d'information et de relation à la presse de la Commission scolaire de Montréal, qui m'assure à son tour qu’il contactera les personnes concernées afin que je puisse obtenir mes réponses.
J'ai alors à nouveau Annick Thibault au téléphone qui m'annonçe qu'elle posera à nouveau la question à la conférencière, et qu'elle me reviendrait là-dessus.
Et de fait, quelques heures plus tard elle me confirme à nouveau que Catherine Lacroix refuse d'en dire davantage sur le contenu de sa formation sous prétexte qu'elle est protégée par des droits d'auteurs et qu'elle n'a dès lors pas à en divulguer le contenu à des personnes étrangères au Centre et à la formation.
Entre-temps, pure coincidence, ladite formation disparaît du programme du Centre alors qu'elle était initialement censée se donner à nouveau en avril et en mai. Nous ne saurons dès lors jamais comment accroître notre capital énergétique afin de prévenir notre épuisement professionnel...
Remarque :
Le comité paritaire de perfectionnement des enseignantes et des enseignants (CPPE) fixe les normes de reconnaissance des enseignants qui s’engagent dans la formation par les pairs. En voici un extrait :
" …Chaque fois que les services sont rendus par un enseignant, celui-ci reçoit une rémunération additionnelle allant jusqu’à un maximum de 275$ par jour et bénéficie d’une demi-journée de suppléance pour se préparer, s’il y a lieu..."
1 Comments:
At 06 juillet, 2006 19:35, Roy said…
ÇA, MONSIEUR, C'EST DU JOURNALISME, DU VRAI. BRAVO!!!!
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