L’icône du Che
Entrez « Che Guevara » dans Google et vous obtiendrez 2 750 000 liens. Tapez « Georges Bush » et le superbe engin de recherche vous en sortira 328 000. « Dalai Lama »: 2 660 000. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Quarante ans après sa mort, Che Guevara est toujours aussi populaire. Enfin, pas Ernesto Guevara de la Serna, né le 14 juin 1928 à Rosario en Argentine et mort le 9 octobre 1967 à La Higuera en Bolivie. Non! Son image. La revue Historia prétend même que ce serait le portrait photographique le plus célèbre du monde. C’est Alberto Dias Gutierrez Korda, qui l’a rendu immortel, sept ans avant sa mort. Che était présent à la manifestation anti-CPE, sur des drapeaux rouges que brandissaient des lycéens français en avril 2006. Le saviez-vous? Et il est même encore un fidèle prophète à Cuba, là où son visage est associé à des énormes panneaux de propagande. Il a même été de la fête commémorant le 15e anniversaire de l’accident de Tchernobyl en 2001 à Cuba, dansant sur les chandails que portaient les Ukrainiens et les Cubains. El Che est aussi sur 7,37 millions de sites dans le monde. Ça n’est pas Dieu, mais presque. En fait, c’est comme une marque, au même titre que Nike, MacDonald ou Apple. La seule différence, c’est qu’au lieu d’y associer des chaussures de sport, des trios ou des ordinateurs, il est l’incarnation de la rebellion, de la révolution sociale, de la liberté, de la défense des pauvres, des malades et des opprimés. Il est bon pour toutes les causes; il met du piquant à toutes les sauces.
Rebellion. Une valeur bien populaire auprès des jeunes. À bas le conformisme. Vive l’individualisme. Vive El Che, vive la liberté de penser. L’équation est réduite à sa plus faible expression. On en oublie le revers de la médaille, à force de regarder cette image à plat, en deux dimensions. Et l’homme, celui qui était en chair et en os, qu’était-il aussi? Un révolutionnaire communiste, un tortionnnaire, un homme qui a laissé femme et enfants…
Le Time Magazine vous présente cette figure mystique :
« The images were thereafter invariably gigantic. Che the titan standing up to the Yanquis, the world's dominant power. Che the moral guru proclaiming that a New Man, no ego and all ferocious love for the other, had to be forcibly created out of the ruins of the old one. Che the romantic mysteriously leaving the revolution to continue, sick though he might be with asthma, the struggle against oppression and tyranny. » (The 100 most important people of the century)
Dossier Che Guevara : l’autre vérité
par le magazine Historia
The Killing Machine: Che Guevara, from Communist Firebrand to Capitalist Brand
The Cult of Che : Don't applaud The Motorcycle Diaries
By Paul Berman
Joseph Heath et Andrew Potter, auteurs du livre The Rebel Sell :
« We find ourselves in an untenable situation. 0n the one hand, we criticize conformity and encourage individuality and rebellion. On the other hand, we lament the fact that our ever-increasing standard of material consumption is failing to generate any lasting increase in happiness. This is because it is rebellion, not conformity, that generates the competitive structure that drives the wedge between consumption and happiness. As long as we continue to prize individuality, and as long as we express that individuality through what we own and where we live, we can expect to live in a consumerist society. »
Source de l’extrait
Description du livre par l’éditeur
Page des auteurs
À propos de la représentation de Che Guevara :
Andy Warhol
Art contemporain
Documentaire :
The True Story of Che Guevara (2007, durée :1h.30)
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