Livre à signaler : The Blue Death
Si les grandes épidémies semblent appartenir à l'histoire ou se limiter à quelques pays en voie de développement, le risque qu'un virus comme celui du choléra – qui était endémique à Londres au début du 20ème siècle jusqu'à ce que John Snow découvre qu'il se répandait à travers l'eau potable – se mette à nouveau à décimer les populations occidentales est réel.
C'est d'ailleurs avec la description de l'épisode du cryptosporidium qui a causé plus de cent morts dans la ville américaine de Milwaukee récemment que l'épidémiologiste environnemental débute son livre, avant de le poursuivre par la description détaillée du combat héroïque du médecin britannique contre le choléra, auquel il semble s'identifier.
En traquant ensuite le virus dans l'espace et le temps, de l'Égypte à l'Allemagne, en évoquant la lutte des pères fondateurs de la ville de Chicago contre la fièvre typhoïde qui les amena à inverser le cours de la rivière, ainsi que celle des ingénieurs pour garantir une alimentation en eau saine, Robert Morris dresse un portrait menaçant de l'eau courante qui alimente nos foyers.
Qu'elle transmette des microbes, des toxines, ou qu'elle serve de vecteur de maladies aux mains de bioterroristes, l'eau pourrait, si elle n'est pas davantage surveillée, devenir un des principaux prédateurs involontaires du genre humain.
C'est pourquoi il offre, en conclusion de son livre que certains jugeront inutilement alarmiste, quelques pistes de solutions collectives ainsi que personnelles, dont celle du filtre dont il recommande à chacun de se munir afin de se préserver de la « mort bleue ».
Bruno Peres
Pour en savoir plus :
The_Blue_Death (site complet sur le livre)
Critique du livre, dans The Good Human
Résumé du livre
Profil de l'auteur, sur MySpace
Critique du livre, sur le site Boston.com
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