La révolution hongroise
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Union soviétique est "autorisée" à inscrire la Hongrie dans sa sphère d’influence. Le régime de Rakosi est celui de la censure, de la répression politique et de la planification centralisée cependant que le pays s’appauvrit. Un réseau d’informateurs, sous la botte de l’AVO (la police secrète hongroise) se charge des mal-pensants.
En février 1956, Khrouchtchev déboulonne verbalement Staline. Un changement en soi. Le 23 octobre de cette même année, dans la capitale hongroise, deux marches étudiantes se transforment en une gigantesque manifestation populaire réclamant le desserrement de l’étau soviétique. Dans la soirée, la statue de Staline est véritablement déboulonnée. Une émeute? Non, une révolution. Le lendemain, le populaire Imre Nagy est nommé Premier ministre.
Le 25 octobre, la ville sombre dans un chaos sanglant. La police secrète (et peut-être les chars soviétiques entrés dans Budapest) tire, les insurgés ripostent par des cocktails Molotov, deux cents manifestants pacifistes sont massacrés devant le Parlement. Il n’empêche, la révolution est en marche. Les Hongrois fraternisent d’abord avec les équipages des tanks russes. De nouveaux journaux apparaissent, des partis politiques se forment, les ouvriers s’emparent des usines et des lieux de production. L’agitation se répand dans tout le pays, opposant des membres de l’AVO et les insurgés.
Le 28 octobre, les chars russes évacuent la Hongrie. La situation demeure confuse, mais quelques prisonniers politiques sont libérés. Puis les Russes reviennent…
Résumé de l’insurrection
23 octobre 1956 : l’éclatement de la révolution hongroise, par Thomas Schreiber
Hongrie: une révolution morale, un article de L’Express
La fin du mythe communiste, par François Fejtö
Institute for the History of the 1956 Hungarian Revolution
Et les réactions de la gauche ici?
Plusieurs communistes quittent le parti, complètement écoeurés. D’autres, comme l’universitaire de McGill Stanley B. Ryerson, restent fidèles au parti. Il acceptera l’érection du Mur de Berlin. Il ne démissionnera finalement du parti qu’en 1968 à la suite de l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’armée russe.
Pour gérer sa bibliothèque (en tout plus de 8000 livres), Ryerson mettra sur pied, plus tard, la Fondation Aubin (du nom d’un journaliste suisse qui militait au Québec au XIX siècle; le lien n’est pas évident). Installée récemment au 2ième étage de la Bibliothèque Atwater, la Fondation propose aussi des activités militantes comme des réunions des Ami(e)s du Monde Diplomatique.
Pour en savoir plus sur la Fondation, lire l’article d’Andrée Lévesque, professeure à McGill : Ryerson et Aubin : même journalisme de combat
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