La vérité sur "Le Cauchemar de Darwin"
Ce film a indigné tous les alter-mondialiste et écolos à sa sortie. Il y avait de quoi. Il s’attarde sur la situation de Mwanza, en Tanzanie, aux abords du lac Victoria. La perche du Nil, une espèce de poisson, a été introduite dans les eaux du lac dans les années 50 ou 60. Très prisée en raison de sa forte taille et de sa demande en Europe, la perche a néanmoins fait des ravages chez les autres espèces déjà présentes dans le lac Victoria, qui disparaissent peu à peu.
Le documentaire démontre que la perche du Nil est en fait échangée contre des armes lesquelles alimentent les conflits du continent africain. Les spectateurs voient que les habitants du coin ne mangent pas de poissons mais héritent des carcasses infestées de vermine. Le spectateur fait la rencontre des enfants de la rue, qui se battent pour un morceau de nourriture, de prostituées qui gagnent leur vie auprès de pilotes russes venus chercher le poisson en échange d’armements et de gardiens de nuit qui risquent leur vie pour protéger des usines de transformation de poisson. Bref, Darwin’s Nightmare montre les conséquences de la mondialisation, qui ne profite évidemment pas aux habitants de Mwanza.
Pour consulter le synopsis du film : www.darwinsnightmare.com
D’abord entouré d’un nuage d’encens, ce documentaire a par la suite fait l'objet de contre-enquêtes qui ont souligné certains points controversés du film. Les critiques reprochent entre autres à Sauper de filmer des carcasses de poisson en insinuant qu’elles sont destinées à la consommation humaine alors que celles-ci servent à nourrir les animaux. Le supposé trafic d’armes ne repose sur aucune preuve et un expert interrogé par un journaliste du Monde affirme que les avions qui passent par la Tanzanie sont vides et ont déjà déposé leurs armes dans d’autres pays. Pour ce qui est de l’exploitation des gens de Mwanza, la production poissonnière aurait créé des centaines d’emplois dans une ville qui est en réalité la deuxième en importance dans tout le pays. Un fait que Sauper aurait négligé de montrer dans son film, en ne montrant que les coins les plus pauvres de Mwanza et en omettant de filmer le cœur économique et les hauts immeubles de la ville. Au sujet de ces attaques, Hubert Sauper se défend en affirmant que son médium, c’est l’image et qu’il n’a pas à se justifier. Peut-on alors toujours parler de documentaire?
Critique du New Yorker
Critique du LA Weekly
Un article du journal Le Monde sur les incohérences du film et une entrevue avec le réalisateur :
http://ledaoen.over-blog.com/article-2039673.html
Un article de Wikipédia sur le film et sa controverse
« Darwin » ou le malentendu documentaire. Un article du Monde repris sur cette page.
Les ambiguïtés du Cauchemar de Darwin, un article d'Africultures
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