Le Kiosque Média

"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

4.22.2006

Tintin en Palestine


C’est déprimant mais c’est un fait. Les journalistes, y compris ceux du Québec, qui couvrent la Palestine et Israël suivent la même routine: ils s’installent dans un hôtel israélien – jamais palestinien – puis engagent un ¨fixer¨, un Palestinien, parlant français ou anglais, qui va leur montrer exactement ce qu’il veut de la Palestine. C’est d’autant plus facile que les journalistes ne parlent pas un mot d’arabe et que leur idée sur la région est déjà faite. C’est le fixer qui les guide, qui choisit les interviewés, qui traduit pour eux et qui explique. Comme l’expliquait le journaliste Khaled Abu Toameh, « when foreign journalists interview Palestinians, many translators often mistranslate or even reprimand Palestinian interviewees critical of the Palestinian Authority, and foreign journalists' ability to accurately gather facts is thus hampered. »

Les salles de rédaction économiseraient des fortunes en écrivant les reportages avant même de quitter Montréal. Au fond, ils pourraient acheter le stock shot et rester paisiblement ici. Pourtant, il y a moyen de faire autrement.


D’abord, un site web, LE site web pour ceux qui veulent couvrir la région:


Guide de Palestine-sur-Web


Ensuite, il faut lire les textes de Khaled Abu Toameh


Le journaliste Khaled Abu Toameh est un musulman arabe. Il vit à Jérusalem, a la citoyenneté israélienne et a choisi d’écrire pour le journal Jerusalem Post. Parce qu’il veut faire « du vrai journalisme », il a choisi de ne pas taire ce que plusieurs ont peur de dire. Toameh est un des rares journalistes qui s’intéresse à la liberté d’expression chez le peuple palestinien. Dans ses articles, il raconte le quotidien et surtout la violence et l’injustice qui se vit à l’intérieur des territoires palestiniens.

Dans le livre de Stephanie Gutmann, (The Other War, Israelis, Palestinians and the struggle for media supremacy, Encounter Books, San Francisco, 2005, p.199-206) un chapitre est consacré à Khaled Abu Toameh.


Un article du journal étudiant Quartier Libre sur le journaliste


Articles en français écrits par Khaled Abu Toameh


Intifada II : Comment la guerre a commencé



Extraits


Many of my Palestinian colleagues actually envy me for writing for an Israeli paper. Working for the PLO, I was not able to write a word of my own free will. Yet in two years at the Jerusalem Post my editors have never told me what to write. I can function as a journalist at the Jerusalem Post in a way that many Palestinians have tried to function under Arafat, but have failed. ( )

When Arafat returned to the West Bank and Gaza from his exile, his security forces ignored pursuing terrorists and instead arrested independent journalists not loyal enough to the PLO. Over 38 journalists were forced out of their jobs or the country. This was not given much attention by the foreign media because at the time Arafat was allowed to do whatever he wanted in the name of Oslo. Although they did not cover the story heavily, I was not alone in pointing out to foreign journalists that the first thing Arafat did when PLO returned to the territories was to restrict freedom of speech
.( )


( ) Another problem with the Palestinian media is the sad fact that some Palestinian journalists see themselves as foot soldiers serving the revolution. These so-called journalists are often politically affiliated with one group or another. Under the PA, you basically cannot be a journalist if you are not a member of Fatah or the security forces. All the credible independent journalists have been fired by the three major Palestinian newspapers, and there are many professional Palestinian journalists, but they have been forced to seek work with the Arab and foreign media.( )


http://www.meforum.org/article/604


( )La semaine dernière, le syndicat des journalistes palestiniens dans la bande de Gaza avait annoncé que les journalistes palestiniens encourraient des "sanctions" s’ils continuaient à couvrir les heurts entre les hommes armés du Hamas et les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza. Il affirmait que les médias ne devaient, ni écrire, ni photographier, ni filmer les heurts ou les manifestations, et insistait sur la nécessité de "parler des faits qui renforcent l’unité nationale et protègent le front intérieur".( )

http://www.lapaixmaintenant.org/article1112


Sur la presse saoudienne



How to Lose Your Job at a Saudi Newspaper, by Fawaz Turki

Traduction française

Fawaz Turki est journaliste. Il vit à Washington et est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont The Disinherited: Journal of a Palestinian Exile [Le déshérité : Journal d’un exil palestinien].

4.21.2006

Voyage éclairant sinon éclairé d’un gauchiste

Connaître Cuba de l’intérieur est une expérience fascinante. C’est sans doute que le socialisme y a trouvé une voie originale à laquelle une masse critique de travailleurs et travailleuses, de paysans et paysannes pauvres, d’intellectuels et intellectuelles, de jeunes et de militants et militantes communistes adhèrent.

L’auteur oublie bien sûr la masse critique de policiers!

4.20.2006

Au Pakistan, les madrasas ( écoles religieuses) fleurissent


Les partis religieux investissent dans le secteur éducatif, négligé par un État coincé entre tentatives de réformes et pressions occidentales.

Grève à France Soir

Fleuron de la presse populaire jusque dans les années 70, avec un tirage dépassant 1 million d'exemplaires, France Soir a connu un déclin inexorable, dépassant aujourd'hui de peu les 50.000 exemplaires. Les nouveaux propriétaires veulent congédier, entre autres, la moitié des journalistes. Les salariés de France Soir sont en grève.

4.19.2006

Radio-Canada et la Loi sur l'accès à l'information

Étrangement, la société Radio-Canada n’est pas soumise à la Loi sur l'accès à l'information. Le projet de loi C-2 pourrait changer cette exception. Un commentaire du cybernaute bien connu Jean-Pierre Cloutier dans son blogue du 13.4.06.

4.18.2006

Livre à signaler: Postwar


Postwar
A History of Europe since 1945

Par Tony Judt

Postwar raconte l’histoire de l’Europe depuis 1945, l’histoire d’un continent dont la mémoire est marquée par des désastres sociaux, en particulier par les horreurs de la deuxième guerre mondiale. En 878 pages, dans un style grandiose, avec verve et clarté, l’historien britannique Tony Judt réussit un travail colossal de synthèse. Il excelle particulièrement lorsqu’il décape la gauche française et ses intellectuels. Aussi, il s’intéresse à la manière dont les divers pays d’Europe se sont reconstruits après la guerre, comment s’est forgée leur mémoire, comment ils regardent --ou interprètent-- leur passé.

L’histoire de l’Europe d’après-guerre a bien sûr déjà été racontée, mais par bribes. Postwar est un ouvrage indispensable pour quiconque s’intéresse aux affaires européennes, et sans conteste, le meilleur livre en anglais sur l’histoire de l’Europe depuis 60 ans, selon Jeffrey Simpson du Globe and Mail.

Delphine Vandycke

Critiques sur le web:

4.17.2006

L’Encyclopédie canadienne

Vingt ans de travail, 3 800 collaborateurs!
Les historiens se régaleront : tout y est, en version française, anglaise, pour les jeunes, imprimable, interrogeable en mode simple et avancé, illustré, hypertextualisé et enrichi de signets. Les pages de résultats des recherches sont impeccables et assorties d'un index indiquant le degré de pertinence.L'ensemble représente un exploit rédactionnel et technique qui force l'admiration.




Trois dossiers récents de La documentation Française disponibles sur Internet

Armement et désarmement nucléaires
Iran, Corée du Nord, Libye... La communauté internationale s'interroge sur les moyens dont elle dispose pour contrôler la prolifération de l'arme nucléaire. Comment les renforcer? Faut-il en parallèle accélerer le désarmement nucléaire des Etats qui en sont dotés?


Maintien de la paix dans le monde
Chypre, Libéria, Kosovo, Timor, Afghanistan, Macédoine... Les opérations de maintien de la paix, qui se multiplient dans le monde, ont grandement évolué. Si l'ONU conserve un rôle central, les acteurs régionaux sont de plus en plus présents. Quelles perspectives pour le maintien de la paix aujourd'hui?

L'Organisation mondiale du commerce (OMC)
Née en 1995, l'Organisation mondiale du commerce a pour mission la libéralisation du commerce des biens et des services à l'échelle mondiale. Libéralisation assortie de la création d'une juridiction des conflits commerciaux. Chaque conférence de l'OMC, de Seattle à Hong Kong en 2005 montre avec éclat le nouveau poids de cette organisation, devenue un enjeu majeur dans les relations Nord-Sud, mais aussi dans les débats qui traversent la société civile.

 
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