"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres
10.27.2007
Lu dans le dernier "À babord!"
Quelle alternative pour le journalisme? Éric Martin « Une pratique journalistique qui serait incapable de penser le commun autrement que sous la forme d’un agrégat ou d’une somme des actions des plumes (claviers!) libérées saperait les conditions de sa propre possibilité, c’est-à-dire la reconnaissance du caractère indépassable de l’enracinement dans la contrainte d’un « réel » toujours-déjà médiatisé par la symbolique pour celui qui l’habite, et où il s’agit de penser, à travers le détour de la parole et du débat public, la place de la liberté, tout autant que celle de la limite. Peut-être n’est-ce là que de la « surthéorisation artificielle ». Mais alors, soyons conséquents : taisons-nous et laissons le « réel » parler de lui-même, sans lui imposer l’artifice de notre présence… »
« …taisons-nous et laissons le « réel » parler de lui-même, sans lui imposer l’artifice de notre présence… »
L’auteur ne saurait si bien dire! Dommage qu’il n’ait pas lu son texte avant de le publier. La structure de ses phrases aurait peut- être perdu certains artifices…
Avant les grandes nationalisations de Castro qui ont fait fuir les étrangers, La Havane possédait un quartier chinois prospère qui s’étendait sur 44 pâtés de maisons. Maintenant, cette communauté en voie de disparition subsiste grâce aux efforts d’un journaliste de 74 ans, Guillermo Chiu. Son bi-hebdomadaire de quatre pages Kwong Wah Po survit grâce à des subventions gouvernementales, à des nouvelles repiquées et traduites et à des textes de fiction inspirés des arts martiaux.Il s'agit du dernier journal chinois à Cuba.
Archives d'entrevues de grandes personnalités du XXe siècle telles que Dennis Hopper, Margaret Thatcher, Le Corbusier, Bob Marley, Rudolph Nureyev, Alfred Hitchcock, Patricia Highsmith, Desmond Tutu. Une centaine de clips audio (moins de 5 minutes) et de biographies où elles parlent de leur travail. Recherche par nom ou profession (artistes, interprètes, philosophes, écrivains, etc.).
Le merveilleux documentaire D'Howard Smith, datant de 1977, sur les étranges et improbables inventions du 20e siècle, est en ligne sur le site de la Kircher Society.
- La majorité est née à l'étranger - La plupart habitent dans quatre provinces et dans des grandes villes - Une population relativement jeune - Un peu plus de femmes que d'hommes - La plupart peuvent converser dans une langue officielle - La majorité est catholique - Personnes moins susceptibles d'être mariées - Peu de personnes vivent seules - La plupart éprouvent un sentiment d'appartenance au Canada
Marcel Trudel Mythes et réalités dans l’histoire du Québec Éd. Hurtubise HMH coll. Cahiers du Québec / Histoire tomes 1-2-3 Marcel Trudel est incontestablement l’une des principales figures de l'historiographie québécoise moderne. Mythes et réalités dans l'histoire du Québec rassemble quinze textes qui remettent en question certaines « certitudes historiques ». Le lecteur trouvera dans l’ouvrage de Trudel des révélations souvent étonnantes sur des personnages célèbres, tels Madeleine de Verchères, le Comte de Frontenac et Jacques Cartier, pour en nommer quelques uns. L’histoire de la Nouvelle-France est la spécialité de Trudel et ses études fourmillent de détails fascinants sur l’ancienne colonie et la conquête britannique. « La Conquête de 1760 a eu aussi ses avantages », écrit-t-il. L'auteur parle des droits dont les habitants vaincus ne jouissaient pas du temps de la Nouvelle-France, et qu'ils ont acquis en passant sous l'administration britannique. Sa perspective peut sembler « fédéralisante » par moment, mais ce parti pris probable ne gêne aucunement la lecture et ne peut en rien diminuer la rigueur de l’historien de 90 printemps. Les récits sur les traversées de l’Atlantique au 17e et 18e siècle amènent un nouvel éclairage sur les mythes qui sont à la base de notre histoire.
Suite au premier tome, Marcel Trudel poursuit ses réflexions sur les mythes et réalités dans l’histoire du Québec dans un deuxième tome, au grand plaisir de ces fidèles lecteurs qui « l’ont suivi » toutes ces années durant. Sous couverture de « dernier tour de piste possible », en référence à son propre âge avancé, l’auteur mentionne, en avant-propos du troisième tome, que les deux premiers ouvrages traitent surtout de « questions de portée très générale ou de fort impact dans l’histoire du Canada et du Québec ». Comprendre ici une relecture de l’histoire de ce que l’on se nommait « la Nouvelle-France » et ensuite le Haut et le Bas-Canada.
Dans le troisième et peut-être ultime tome, on aborde surtout des questions touchant le quotidien et les mœurs des Canadiens français ainsi que des Amérindiens : la nourriture (« Dans l’assiette de 1749 »), le fait que des amérindiens furent soumis à l’esclavagisme en Nouvelle-France et comment quatre jours de navigation étaient nécessaires afin de parcourir la distance entre Québec et Montréal au début du 19e siècle.
Le lecteur sentira une petite volonté de provoquer lorsque l’auteur prend plaisir à justifier les positions idéologiques du gouverneur Durham envers le peuple conquis. Trudel soutient que « ce lord de grande culture » présentait un juste tableau de ce que la situation était en 1839 (« un peuple sans histoire et sans littérature »). Les révisions historiques de Trudel placent tour à tour ces trois tomes sous le sceau de la surprise, de la découverte ainsi que de la polémique, un peu comme s’il nous disait : « Eh bien ! vous voyez, on a tout faux ». À lire si vous voulez savoir ce que l’on vous cache depuis la « petite école ». Instructif malgré les petites failles que trouveront ses détracteurs.
Orchestré par Claude Marcil, le Kiosque Média est une revue de presse mise à jour quotidiennement. Il contient également des sites de référence, des critiques de livres et (devant des bêtises flagrantes) quelques éditoriaux de notre cru.
