"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres
1.16.2007
"Encore de la discrimination?"
En deux paragraphes, Éric Grenier de Jobboom (photo) clanche la position de la Fédération étudiante universitaire du Québec sur les frais de scolarité des étudiants étrangers. De toute beauté.
Rotimi Ogedengbe, un journaliste britannique noir, visite Cuba et découvre que l’île n’est pas le paradis libre de racisme clamé par la propagande officielle.
Selon des chercheurs, il semblerait que certains hommes pourraient avoir des “cerveaux de femmes” alors que certaines femmes penseraient davantage comme des hommes.
par Line Beauchesne, professeure titulaire au département de criminologie de l'Université d'Ottawa
Une véritable guerre a cours présentement contre certaines drogues déclarées illicites, principalement les drogues d’origine étrangère dérivées du cannabis, de la coca ou de l’opium, et, plus récemment, certaines drogues synthétiques (fabriquées en laboratoire) utilisées dans un cadre non médical. Est-ce que cette guerre se justifie par l’efficacité de ses résultats en matière de santé publique ? Non. Pire. La guerre à la drogue augmente la sollicitation de consommation de drogues auprès des jeunes dans un marché noir où tout circule librement et aisément; de plus, les produits offerts ne bénéficient d’aucun contrôle, ce qui augmente les risques reliés à leur consommation
Pour comprendre ce qui maintient en place cette prohibition malgré qu’elle constitue un désastre en santé publique pour prévenir les toxicomanies, l’auteure en explique l’origine aux États-unis et ses répercussions au Canada, afin de montrer les intérêts économiques et politiques des États dans le maintien du marché noir des drogues.
L’auteure démontre comment certaines bureaucraties et industries, et non seulement les grandes organisations criminelles, s’enrichissent avec la prohibition. C’est ainsi que la population accepte les nombreux contrôles issus de cette industrie de la répression : criminalisation, programmes de dépistage, prévention par la peur, etc.
Pour certains, ce n’est qu’une drogue récréative ou une façon de relaxer. Pour d’autres, il peut mener à une forte dépendance et il est par conséquent dangereux. D’autres, finalement, croient qu’il devrait être décriminalisé et qu’il est une anomalie au plan légal.
Peu importe le point de vue, et peu importe le nom qu’on lui donne, le cannabis (ou marijuana, haschich, pot…), incite au débat à plusieurs niveaux et son effet sur la culture et l’économie à l’échelle planétaire est indéniable.
Dans une étude historique racontant comment le cannabis a été criminalisé en Occident, Martin Booth dépeint les effets économiques dévastateurs d’une telle politique répressive. Il montre également pourquoi la décriminalisation est un des enjeux les plus chauds du 21e siècle.
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