"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres
1.04.2008
The Sociopath Next Door, un livre de Martha Stout
Un Américain sur vingt-cinq est un sociopathe, écrit la psychologue Martha Stout. Et ce ne sont pas tous des individus aussi sinistres qu’Hannibal Lecter, le personnage principal du Silence des agneaux! En fait, il peut s’agir de professeurs qui ridiculisent publiquement leurs étudiants, de parents qui prennent plaisir à punir leurs enfants ou de médecins qui traitent tout un chacun avec condescendance.
Leurs points en commun? Ils sont attirés par le pouvoir, n’ont pas une once de conscience et n’éprouvent jamais de culpabilité ni de honte. Ces manipulateurs aguerris mentent aussi à qui mieux mieux pour arriver à leurs fins et n’hésitent pas à se présenter comme des victimes afin de susciter la pitié et obtenir des faveurs. Ils sont souvent charismatiques et dotés d’une personnalité intense, ce qui les rend… attirants. Enfin, ils seraient plus présents dans les sociétés qui valorisent davantage la compétition que la coopération, comme les États-Unis.
La psychologue a étudié ces individus sans foi ni loi pour comprendre quel type de personne était derrière les traumatismes des patients qui font appel à ses services.
Dans son ouvrage, Martha Stout n’explique pas réellement les causes de la sociopathie, ni comment la soigner. Par contre, elle offre une quinzaine de conseils pour éviter les individus qui en souffrent : écouter son instinct, résister à la flatterie, ne pas agir uniquement par pitié, questionner le pouvoir et… éviter toute personne qui nous a menti à plus de trois reprises.
« Car les journalistes se ressemblent : ils partagent une culture universitaire et vivent à Montréal, s’entichent des vedettes méconnues du grand public, vont prendre une bouchée dans le Vieux et un verre sur l’avenue Mont-Royal; ils prônent le recyclage en même temps qu’ils consomment culture, mode et techno; ils vivent sur le Plateau et méprisent les banlieusards qui utilisent l’auto; ils sont contre Bush et n’aiment pas trop Mario Dumont; ils s’intéressent aux religions mais pas au catholicisme. Ils partagent un même savoir, les mêmes idéaux et fréquentent les mêmes lieux et les mêmes gens. »
« Les journalistes ne font pas que rapporter l’information. Ils annoncent des événements et proposent des goûts, des modes de vie. Ils sont à l’affût des tendances… soient-elles insignifiantes, vulgaires ou ridicules. Et encore, le culte de la première et de l’exclusivité les pousse maintenant à débusquer « les créateurs de tendances » ou, pour dire les choses autrement, à signaler des tendances avant même qu’existe une « tendance ». Alors que les entreprises de relations publiques s’affairent avec ce qui est important, les journalistes s’occupent de ce qui est marginal. Car ainsi va le journaliste qui a du pif : il ne rapporte pas le réalité, il la précède, lui trace la voie. »
« En fait, l’information précède toujours la réalité. Le bulletin de nouvelles de 22 h est formaté pour contenir une heure de manchettes et de reportages; le quotidien a déjà imprimé le contenu publicitaire qui sera publié le surlendemain avec la une. »
« D’ailleurs, dans le déluge de l’information continue, dans la facilité de l’instantané, dans cette orgie de données et d’archives, dans la profusion de caméras et de micros, de portables, de courriels, de satellites, dans l’abondance de magazines, de journaux, d’émissions, de diffuseurs, de producteurs, de blogues, d’hyperliens et de portails Internet… il est censé de croire que ce dont on ne parle pas n’existe pas. »
Le site Internet Girlsgonemild.com présente le livre du même nom: Girls gone mild: Young Women Reclaim Self-Respect and Find It's Not Bad to Be Good, de l'auteure américaine Wendy Shalit (Random House, 2007). Sa thèse centrale? Les jeunes femmes ne se retrouvent pas dans le modèle féminin hypersexualisé qu'on leur propose. En gros, elles sont en désaccord avec le magazine Seventeen, qui leur suggère de ne pas trop s'attacher à leurs partenaires sexuels. Et avec les adultes qui trouvent honteux pour une adolescente d'admettre qu'elle est vierge! Bref, elles veulent une sexualité qui fait du sens et qui touche autant leurs émotions que leurs désirs.
Mme Shalit a moins de 30 ans. Mais elle a déjà publié trois ouvrages sur ce thème. Elle anime aussi le site Internet Modestly Yours (blogs.modestlyyours.net), qui traite des mêmes questions. Elle s'attaque à gros: le célèbre animateur américain Dr. Phil a consacré une émission complète aux adolescentes à la sexualité soi-disant débridée et dont les comportements choquent les parents plus conservateurs. Selon Mme Shalit, c'est le signe que les médias préfèrent les jeunes filles "chaudes", même si elles ne correspondent pas à la réalité.
Certes, il y a des filles qui ne s'identifient pas au modèle féminin "hypersexe" qu'on leur vend. Mais sont-elles les précurseures d'une "génération conservatrice" pour autant, comme le prétend Wendy Shalit dans ses trois livres? Dans le genre "phénomène prétendu généralisé, mais basé dans les faits sur deux cas et demi", c'est difficile de faire mieux...
Le RAEQest un site consacré à l’éducation. On y a signalé récemment plusieurs items reliés à l’éducation en Finlande. Lecture déprimante mais nécessaire.
Sur le blog de Diane Delisle : un texte sur l’école finlandaise Extrait : « En général, nous n'avons pas cette culture de l'excellence à mon avis. Je peux paraître grossière mais j'ai de grandes réserves quand je vois des profs qui ne lisent pas, qui ne recherchent pas les formations ou les cafés pédagogiques, qui ne sont pas intéressés par les changements... »
Bon, les différents acteurs de la foresterie ont enfin discuté ensemble du problème de notre forêt aux soins intensifs. On devrait voir les résultats avant la coupe du dernier sapin. S’ils étaient sérieux, ils devraient tous aller en Finlande ou, au minimum, lire deux excellents articles parus récemment sur la foresterie dans ce pays.
Dans L'Aut'journal, on peut lire un bon résumé de l’article du journaliste Konrad Yakabuski publié dans le magazine Report on Business ; une critique acérée de notre industrie forestière par le biais d’un reportage sur l’industrie forestière finlandaise.
Que l’on soit athée, pratiquant ou encore simple croyant, il est important pour la culture générale de connaître la Bible. Cette opinion, assez unanime, est partagée par la professeure (Département d’Études anciennes et de Sciences des religions) et vice-recteure associée à la recherche de l’Université d’Ottawa, Adele Reinhartz. Spécialiste du Nouveau Testament, passionnée d’art chrétien et mordue de cinéma, Adele Reinhartz n’a pu que constater que Jésus est le personnage le plus souvent représenté au grand écran. Après un premier livre sur le sujet, (Scripture on the Silver Screen), elle poursuit son analyse en nous offrant aujourd’hui Jesus of Hollywood. Adele Reinhartz s’intéresse à l’image de Jésus véhiculée à l’écran et à la façon dont ces films nourrissent son importance dans la société.
Plus d’une centaine de films sur le Christ ont été réalisés. Certains ont été faits pour le grand public (La passion du Christ, Jésus de Montréal…), d’autres ont été réalisés avec un but d’évangélisation. Certaines de ces œuvres cinématographiques ont suscité la controverse ou le scandale, d’autres sont littéralement passées inaperçues. Toujours est-il que ce prophète continue d'être une source d’inspiration prolifique pour le septième art. Avec Jesus of Hollywood, Adele Reinhartz explique pourquoi Jésus est tant représenté sur grand écran.
Orchestré par Claude Marcil, le Kiosque Média est une revue de presse mise à jour quotidiennement. Il contient également des sites de référence, des critiques de livres et (devant des bêtises flagrantes) quelques éditoriaux de notre cru.