Si les Puritains qui ont contribué à bâtir les États-Unis cultivaient un grand respect pour leurs aînés, leurs descendants auraient plutôt tendance à considérer les personnes âgées comme autant d'êtres coûteux et inutiles. Sans doute est-ce pourquoi les retraités, après s'être laissés tenter par la société des loisirs dans les années 80, se tournent désormais plus volontiers vers le secteur du travail, à temps plein, partiel, rémunéré ou bénévole, dans le domaine social ou dans les services. D'autre part, la réticence de bon nombre d'employeurs à recruter des personnes appartenant à l'âge d'or aura amené certains à se faire entrepreneurs afin de se donner la chance qu'on leur refuse, et d'autres à se tourner du côté de la créativité, la philanthropie ou même la politique.
Pour ces derniers comme pour les autres, le défi demeure de créer une société qui saura tirer profit de la somme d'expériences que cette génération a à lui offrir, afin de contrer les effets du vieillissement de la population, et de laisser chacun participer à ce projet commun pour le bénéfice de tous.
Bruno Peres