Le Kiosque Média

"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

5.20.2006

Livre à signaler: The Omnivore's Dilemma


The Omnivore’s Dilemma : A Natural History of Four Meals
Pollan, Michael
Editions Penguin Press
450 pages


Aux Etats-Unis, chaque semaine apporte de nouvelles informations sur l’alimentation. Diètes miracles, découvertes de propriétés anti-cancérigènes et dénigrements d’aliments se succèdent, au gré des modes et des découvertes. Pas étonnant que les consommateurs ne savent plus quoi acheter au supermarché, devant 45 000 produits alimentaires !

« Que devrions nous manger ? » C’est par cette question que Michael Pollan commence son livre "The Omnivore’s Dilemma : A Natural History of Four Meals" dans lequel il propose une analyse vigoureuse de ce mangent les Américains. Tel un détective, le journaliste suit à rebours le chemin qu’ont suivi les aliments de quatre repas : du Chicken McNuggets aux denrées qu’il chasse et cueille lui-même, en passant par deux repas biologiques. L’auteur s’intéresse à ce que l’on donne à manger aux animaux, aux sources d’énergies utilisées, à la transformation des aliments et même à leur mise en marché. Il dresse ainsi un portrait détaillé de l’agriculture industrielle et des alternatives en émergence aux Etats-Unis.


En finissant ce livre, le lecteur a non seulement une vision plus globale de ce qu’il mange mais aussi une plus grande conscience des répercussions sociales et écologiques de ses choix alimentaires. "The Omnivore’s Dilemma" prône une agriculture plus soucieuse de la nature et de la santé des être humains. C’est aussi un encouragement à faire une sélection plus responsable des aliments que nous mettons dans notre panier !


Ève Beaudin



Critiques

Children of the corn
Toronto Star
14 mai 2006

Up and down the food chain
The Globe and Mail

29 avril 2006


Deconstructing dinner
The New Yok Times
23 avril 2003


Michael Pollan : The Truthdig Interview
Truthdig.com

11 avril 2006


The Omnivore’s Dilemma : A Natural History of Four Meals
Calendarlive.com, Los Angeles Times
9 avril 2006

You are what you eat
The Washington Post

9 avril 2006


The Omnivore’s Dilemma : A Natural History of Four Meals
Pulisher’s Weekly

20 février 2006


Site Internet de l’auteur


5.19.2006

Études brésiliennes


L’American Library Association vient de publier : Brazilian studies: Online resources for researchers. Massif !

Why I Pretended to Be a Neo-Nazi

L’an dernier, l'historien Jacques Pluss a prétendu être un nazi afin d'infiltrer un groupe pour un projet de recherche.

Hérodote le héros


Le journaliste Ryszard Kapuscinski, l'auteur du Négus, du Shah ou la démesure du pouvoir et d'Ebène, rend hommage à l'ancêtre des reporters.



Mes voyages avec Hérodote

Ryszard Kapuscinski

Traduit du polonais par Véronique Patte. Plon, 287 pp.

Blogue sur l'Iran


Hossein Derakhshan
est un Iranien vivant à Toronto. Depuis l’an 2000, il opère un blogue sur l’Iran, l’un des plus populaires parmi ceux qui ont émergé pour rendre compte de la situation en Iran. Évidemment, le blogue d’Hossein est interdit en Iran. Nos gauchistes confits dans le dogme et la haine anti-Bush auraient intérêt à lire pourquoi Hossein ne participe jamais aux manifestations contre la guerre en Iran.


Extraits:

Anti-war or pro-Khamenei?
April 19, 2006

Many of Iranian anti-war activists, for whatever reason, forget one side of the story and only attack the Bush administration. As if the other side, Khamanei, runs the most democratic, transparent and accountable country in the world.

That's why I've never participated in any of these movements who always suspiciously forget to say anything against Khamanei and the current Iranian administration.

Khamanei must ultimately change his behaviour and at best become a symbolic religious leader with as much power as the King of Spain or Queen of Britain. But it doesn't also mean attacking Iran by the least transparent and accountable administration in the American contemporary history has the right to topple Khamanei.

This is complicated situation a lot of us are in these days. But we just have no choice at being as much anti-Khamanei as we are anti-Bush.

5.18.2006

Livre à signaler: Parlez-vous boro?


Parlez-vous boro? Voyage aux pays des langues menacées
Mark Abley

Les Éditions du Boréal, Montréal, 2005,
385 p.


Des quelque 6000 langues parlées sur la planète, une forte majorité est appelée à disparaître. Passeport en poche et calepin en main, Mark Abley s’est rendu aux quatre coins du monde pour nous rapporter des histoires qui nous rappellent chacune à leur façon la beauté et l’importance de la diversité des langues. Lorsque s’éteint une langue, c’est tout un peuple qui perd son identité profonde, une partie de sa culture et une façon d’appréhender le monde qui l’entoure.


Au fil des pages, on se voit confronté à l’impossibilité de conserver le yuchi, la langue du peuple autochtone du même nom établi dans le nord-est de l’Oklahoma, à la survie précaire du yiddish à Montréal, et au regain de popularité du gallois, langue florissante au pays de Galles. Mark Abley nous emmène aussi sur les traces de Humboldt, un explorateur qui fera la découverte du dernier locuteur de la langue des Aturès au Vénézuela… un perroquet!


Parlez-vous boro?
est donc plus qu’un simple constat de la situation qui prévaut dans le monde quant à la survie des langues, mais aussi un récit de voyage passionnant. « Je ne voulais pas faire un livre trop académique », affirme l’auteur montréalais d’origine anglaise, « je tenais à personnaliser les défis reliés à la conservation des langues en racontant des histoires. »


Il a fallu à Mark Abley beaucoup de temps pour dénicher chacune de ces histoires. Son intérêt pour les langues fragiles est né d’un reportage sur les langues autochtones qu’il a publié en 1993. « J’ai voulu approfondir le sujet, mais je ne me sentais pas la prétention d’écrire un livre sur une question que j’aurais observée uniquement de l’extérieur, avec des yeux de Blanc. J’ai donc élargi mon champ de recherche à la planète entière », s’exclame l’auteur.


Le sujet est vaste, et s’il aurait aimé étudier d’avantage les langues sud-américaines ou africaines, l’ancien journaliste de la Gazette a été limité par son budget de recherche. De nombreuses rencontres avec des linguistes lui ont aussi permis de cibler les langues les plus pertinentes à intégrer dans son livre. « Les langues minoritaires ou en voie de disparition sont si nombreuses, que j’ai dû sélectionner celles dont je traiterais en fonction de la faisabilité du voyage, et de l’information qui existait déjà sur elles. »


Hormis la recherche cumulée au fil de sa carrière de journaliste pigiste, Mark Abley a pu compter sur 18 mois de congé sabbatique pour se rendre aux Etats-Unis, en Provence, au pays de Galles, à l’île de Man et en Australie pour ne nommer que ces destinations, et peaufiner son ouvrage.


Mark Abley entend poursuivre sa recherche dans un prochain recueil qui traitera des changements et de l’avenir des langues, particulièrement de l’anglais, mais aussi du Russe et du Français.


Ariane Paré-Le Gal

5.16.2006

North of the Colour Line: the Sleeping Car Porters and the Battles Against Jim Crow on Canadian Rails, 1880-1920

Dès le début de l’implantation du chemin de fer au Canada à la fin du 19e siècle, les compagnies ferroviaires ont eu besoin de main d’oeuvre prête à travailler à bord des wagons-lits qui relient le pays d’un océan à l’autre. Cette révolution dans le transport a permis a un grand nombre de Noirs affranchis d’occuper un emploi rémunéré au Canada. En effet, George Pullman, qui était à la tête de Pullman Palace Car Company, a spécifiquement ciblé la population noire afin de combler les postes de porteurs à bord de ses luxueux trains.

À première vue, ces emplois semblaient être une occasion pour ces Noirs de gagner leur vie de façon décente. Par contre, la hargne de leurs collègues blancs ainsi que les politiques ségrégationistes ont réduit les porteurs noirs à occuper des postes ardus et dangereux à bord des trains. À une époque où les syndicats font leur apparition pour protéger les droits des travailleurs, les porteurs noirs, eux, sont exclus de toutes ententes. Malgré tout, ils s’unissent et parviennent à créer le propre syndicat en 1917, The Order of the Sleeping Car Porter. Dans son article publié sur le site History Cooperative, Sara-Jane Mathieu, décrit la situation des porteurs de descendance africaine qui ont façonné les débuts de l’industrie ferroviaire canadienne.

Valérie-Micaela Bain

Le gestionnaire à l’âme d’artiste


À la tête de Musique Plus, Pierre Marchand a grandement contribué à l’essor de la musique québécoise.

The War Over Hasidic Williamsburg

Parmi la dizaine de groupes hassidim de Montréal, les Satmars d’Outremont et du Mile End sont les plus nombreux. Et les plus visibles avec leurs bouclettes et leurs redingotes noires. Ces jours-ci, ils sont fébriles : leur rebbe, Moshe Teitelbaum, qui habitait le quartier de Williamsburg à Brooklyn, vient de mourir. L’origine des Satmars ( nom d’une ville d’Europe centrale) remonte au XVIII siècle. Le rabbin Joel Teitelbaum ( l’oncle de Moshe) est considéré comme le fondateur du mouvement tel qu’il existe aujourd’hui. Rescapé d’un camp de concentration en 1944, il s’est installé à Brooklyn où il a regroupé la communauté des Satmars, décimée par l’Holocauste. Aujourd’hui, les Satmars sont environ 120,000 surtout dans le quartier de Williamsburg ( Brooklyn) mais aussi à Kiryas Joel ( New-York), Jérusalem, Londres et Montréal. Une sérieuse crise de succcession vient de s’engager entre ses deux fils.

5.15.2006

Entretiens avec Dan Rather

Deux récentes présentations audio sont disponibles en ligne:

Qu'est-ce qui se passe avec le média américain? Un discours de Dan Rather au club Commonwealth, le 25 avril 2006. (Audio seulement)


Dan Rather a aussi parlé au UC Berkeley le même jour. Le titre de cet entretien était :
"Est-ce la fin des médias en Amérique?" Disponible en vidéo.

Encyclopédie Multimédia de la Shoah

La Shoah, terme hébreu signifiant "catastrophe", désigne l'organisation par l'état, par le régime nazi et ses collaborateurs, de l'extermination d'environ 6 millions de Juifs pendant la deuxième guerre mondiale. Le site de l'encyclopédie multimédia de la Shoah présente un panorama d'articles couvrant l'holocauste et ce qui s'y rapporte, soit des réfugiés au Troisième Reich, de la guerre 1939-1945 aux camps de concentration. Aussi disponible en version anglaise et espagnole.

EB Holocaust Resource Site

Le site présente de multiples articles écrits par Michael Berenhaum, directeur de l'institut de recherche américain de l'holocauste, au musée commémoratif de l'holocauste des États-Unis. En plus de couvrir l'holocauste et son histoire, Berenhaum nous offre plus de 25 articles en relation avec des questions non résolues comme par exemple, pourquoi les Alliés n'ont pas bombardé les camps d'extermination? Le site inclut plusieurs éléments multimédia, comme des photographies et des bandes vidéos, dont certaines se révèlent troublantes. La majorité du contenu est disponible gratuitement.







Women can read men like books

Les femmes aiment les hommes qui aiment les enfants, et elles peuvent déceler cela chez eux avec une troublante précision.

Cartographie du viol (en anglais)

Dans la lutte contre le viol, les statistiques ne révèlent qu'une partie du phénomène.

5.14.2006

Un livre qui va faire se rouler de rire les amis de Bill et Bob







Dr. Bob &Bill W.,
les fondateurs des AA



Pourquoi l’alcoolisme n’est pas une maladie
Am
non J. Suissa
Éditions Fides, 1998, 191 pages.

Le mouvement des AA fonctionne très bien en pratique. Mais Suissa le logue trouve que ça ne tient pas en théorie. Il applique donc le principe: si les faits dérangent la théorie, débarrasse-toi des faits.
A. J. Suissa, sociologue

Extrait (désopilant) :

À la lumière de ces observations, on peut se demander si l’application du concept de maladie à l’alcoolisme par Alcooliques Anonymes ne réduit pas l’obligation des individus à contrôler leurs comportements? Combien de fois n’a-t-on pas vu la dépendance à l’alcool se transformer en une dépendance aux réunions des A.A., l’alcoolique ne pouvant plus se passer des rencontres, parfois durant de nombreuses années? Un des résultats de recherches les plus récents sur l’étude du taux d’efficacité des A.A. révélait que plus les membres adhèrent au concept de maladie, plus ils ont tendance à perdre le contrôle à l’extérieur et à faire montre d’une estime de soi et d’une satisfaction sociale faibles. Voici ce que plusieurs conjointes me disent des rapports de dépendance qu’entretiennent leurs maris avec les rencontres des A.A. : « Des fois je me demande s’il ne devrait pas reprendre la boisson… Au moins, je le verrais un peu plus chez nous. Il est toujours dans les meetings. » (p.134)

S'il a entendu ça, de plusieurs femmes d'alcos, on aimerait écouter les cassettes. En attendant, le théoricien de la broue devrait être appelé à siéger sur un des comités quelconque qui se penchent, sans jamais se relever, sur l'alcoolisme. Du moins si les ex-alcos sont exclus. Sinon ils n'en feront qu'une bouchée avant de lui faire amende honorable. Il faut ce qu'il faut...

"Comment j'ai obtenu cette histoire"

Plusieurs écrivains et designers de Alternative Newsweeklies dévoilent comment ils ont obtenu et développé quelques-uns de leurs meilleurs articles.

Gangs de rue


Deux articles d'Harold Gagné
(Sélection du Reader's Digest)

Bras de fer
Face à la violence des gangs de rue, policiers et intervenants n’ont pa
s l’intention de plier.

Membre de gang de père en fils

 
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