"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres
12.22.2007
1947 : il y a 60 ans, fin de l’Empire des Indes
Au cours de la première moitié du 20e siècle, les habitants de l'Empire des Indes (colonie britannique regroupant aujourd'hui le Bangladesh, le Pakistan et l'Inde), aussi bien hindous que musulmans, veulent se débarrasser des Britanniques et gouverner leur propre pays. Côté hindou, le mouvement est dirigé par Jawaharlal Nehru, président du parti du Congrès (parti hindou), et l’avocat Gandhi qui plaide pour une indépendance sans violence. Côté musulman, on a créé la Ligue musulmane, qui milite pour la théorie des deux nations, voulant que les musulmans obtiennent leur propre pays, le Pakistan.
Le 15 août 1947, la Grande-Bretagne donne l'indépendance au territoire des Indes. Mais comment diviser le pays entre musulmans et hindous? Les premiers sont surtout à l’est (aujourd’hui Pakistan) mais ils sont nombreux aussi à l’embouchure du Bangale, à l’ouest de l’Empire des Indes. L’avocat londonien Cyril Radcliffe, est chargé de dessiner les frontières selon les confessions religieuses. Ce nouveau tracé forme deux États distincts, l'Inde comme on la connaît aujourd'hui majoritairement hindouiste, et le Pakistan majoritairement musulman : Pakistan à l'ouest de l'Inde et Pakistan oriental, à l'est de l'Inde (aujourd'hui le Bangladesh).
Ces nouvelles frontières entraînent d'énormes mouvements de population. Près de six millions de musulmans quittent l'Inde pour les deux territoirespakistanais et quatre millions d'hindous rejoignent l'Inde. Lors de ces déplacements, beaucoup de civils sont tués , pris dans les affrontements entre les extrémistes des deux confessions.
L'Inde et le Pakistan se disputent la région du Cachemire. Les hindous veulent que le Cachemire reste avec l'Inde alors que la population, majoritairement musulmane, veut s'allier au Pakistan. Une guerre civile éclate. Deux ans plus tard, Inde et Pakistan s'entendent officiellement sur une partition de la province avec une ligne de cessez-le-feu. Mais le problème n’est toujours pas réglé. Pour en savoir plus : 1947-1948. La Partition, causes et conséquences India-fr: Histoire de l'Inde
Inde : le géant de l'Asie du Sud Le sommaire, à gauche : * Gandhi le moderne - «Gandhi est d'avant-garde» - Une vie de combats - Les héritiers du Mahatma - La forêt joyeuse de Baba Amte - Une voix pour les sans-terre - Trahi par les siens * Les martyrs du bidonville * Ramesh Mulye : «La démocratie est une chance pour l'Inde» * Le grand réveil * Société * Politique * La question communautaire * Economie * Le splendide déclin de Calcutta la rouge * Arundhati Roy : «L'Inde meurt dans ses villages» * Repères * Chronologie (1947-2007)
Inde-Pakistan, l'affrontement jusqu'où ? Les titres, à gauche : * L'espoir pour horizon * Après le séisme: charité ou charia? * La question du Cachemire * Un dialogue en dents de scie * La compétition nucléaire * Chronologie * Dossier sur l'Inde * Dossier sur le Pakistan
L’Autorité des marchés financiers est le bras faible qui défend à main molle les investisseurs québécois. Il semble qu’en Ontario le bras soit carrément dans le plâtre. Le Toronto Star a publié une série d’articles sur l’Ontario Securities Commission (OSC) dont les titres (voir à droite, dans l'encadré) sont déjà une liste d’horreurs :
- Why the OSC so rarely gets its man - Who's in charge - Why enforcement team fizzled - OSC chief takes it in stride - Fraud squad lacks credibility - Richer rogues not on radar
En s’appuyant sur une recherche précise basée sur le récit de témoins, Graeme Fife a choisi dans son livre The Terror : The Shadow of the Guillotine, France 1792-1794 de retracer avec la plus grande fidélité la période de la « Terreur » durant la Révolution française. Le but rêvé de la Révolution de 1789 de créer une république se transforme en un « règne de la Terreur » exercé par des révolutionnaires radicaux devenus fous sanguinaires, dont le chef Maximilien Robespierre est le plus illustre. Libérateurs d’un peuple assujetti aux pratiques d’une monarchie absolue, ils en viennent à le décimer avec la toute nouvelle guillotine; il s’agit de sauver la Révolution et la République par la Terreur.
Avec plus d'un milliard de personnes et des territoires dotés de nombreuses richesses, pourquoi le monde musulman ne s'illustre-t-il pas plus dans le domaine des sciences et de la découverte? Photo: un étudiant à l'Université américaine de Sharjah aux Émirats Arabes Unis. Credit: Nasser Hamdan/AUS
Isabelle de Gaulmyn est la correspondante du quotidien La Croix à Rome. Elle a été estomaquée, à juste titre, par la pétition organisée par certains Québécois pour faire venir le pape à Québec l’an prochain.
Comment faire venir le pape? Benoît XVI, ce n’est pas un secret, voyage moins que son prédécesseur. A plus de 80 ans, il se concentre autour des évènements qu’il juge essentiels. Du coup, rares, ces voyages sont particulièrement convoités par les fidèles. Cette semaine, on a ainsi vu la confirmation coup sur coup de deux prochains déplacements du pape: aux États-Unis (...) et à Lourdes.
Mais d’autres le réclament, comme nos cousins du Québec, qui espèrent tant sa visite pour le 49e congrès eucharistique qui aura lieu en juin prochain dans la Belle Province. Craignant de ne pas voir leurs vœux se réaliser, car cette visite semble, de fait, aujourd’hui improbable, des responsables politiques du Québec ont lancé une pétition sur internet: une pétition pour faire venir le pape !
Un site, où vous pouvez trouver – et signer ! – la pétition, explique qu’il faut se mobiliser, et continuer à y croire: « une telle mobilisation a permis au Québec d’obtenir le championnat mondial de hockey 2008 » est-il écrit. Dont acte, même si le rapport entre Benoît XVI et le hockey ne saute pas, de prime abord, aux yeux. Quant à l’argument invoqué – entre autres – pour faire venir le pape, il est imparable : « la visite générerait des retombées touristiques et économiques non négligeables à Québec »… Le pape, chargé de la promotion touristique du Canada? Il n’est pas sûr que cela permette d’enlever la décision…
À la fin de 2006, The Economist vendait 1.2 millions de copies dans le monde dont les trois quarts à des abonnés. Cette même année, son tirage a augmenté de 9%. Étonnamment, cet hebdo, qui est basé à Londres et dont la salle de rédaction est essentiellement britannique, compte parmi ses lecteurs 14% de Britanniques et 54% de Nord-Américains.
Les perfectionnistes qui paniquent ou perdent les pédales quand les choses ne se déroulent pas exactement comme prévues sont le sujet de nouvelles recherches. Les résultats ne confirment pas seulement que ces puristes sont souvent à risque de souffrir de détresse psychologique mais suggèrent également que certains problèmes mentaux qui ne semblent pas liés à prime abord puissent être imputables au perfectionnisme : de la dépression à la dépendance en passant par les comportements compulsifs.
Les vêtements de luxe ne sont plus ce qu’ils étaient, écrit Dana Thomas. La journaliste américaine – qui collabore notamment avec le New York Times Magazine et l’hebdomadaire Newsweek – l’a réalisé lorsqu’elle a enfilé un nouveau pantalon Prada : alors qu’elle l’avait payé 500 dollars, la poche s’est trouée quand elle y a mis la main et, lorsqu’elle s’est penchée, le derrière s’est décousu!
À l’origine, Louis Vuitton, Chanel ou Hermès étaient des artisans, qui produisaient leurs sacs à main, leurs chaussures ou leurs vêtements à la main, souvent sur mesure. Ce qui comptait, pour eux, était la qualité du design et de la fabrication.
Tout a changé il y a une vingtaine d’années, quand ces petites compagnies familiales ont été rachetées par de grands groupes comme LVMH. La maximisation des profits est alors devenue le nouveau mot d’ordre. Résultat : les vêtements de luxe sont désormais fabriqués à la chaine, dans des pays en voie de développement, avec des matériaux bon marché. Bref, la démocratisation du luxe a trahi l’industrie du luxe.
Certains accusent Dana Thomas de snobisme : après tout, pourquoi ces robes, pantalons et chaussures désirés par tous devraient-ils être réservés seulement à une élite? Mme Thomas a une réponse toute prête : la démocratisation du luxe a entraîné une augmentation spectaculaire de la contrefaçon. Or, la vente de faux Vuitton ou Chanel finance… des groupes terroristes. Anick Perreault-Labelle
Deluxe : How luxury lost its luster Dana Thomas Penguin Press 384 pages
Orchestré par Claude Marcil, le Kiosque Média est une revue de presse mise à jour quotidiennement. Il contient également des sites de référence, des critiques de livres et (devant des bêtises flagrantes) quelques éditoriaux de notre cru.