8.05.2006
8.04.2006
En nomination pour le prix « Faites ce que je dis, pas ce que je fais », la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Michelle Courchesne
Le 6 juillet, le journaliste François Cardinal, nous en apprenait de belles :
« La ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Michelle Courchesne déplore l'existence d'un salon interdit aux femmes au club de golf Laval-sur-le-Lac. Cela ne l'a pourtant pas empêchée d'être membre de ce club au moment même où elle était responsable de la condition féminine, a appris La Presse. » ( La Presse, 6 juillet 2006)
Nous avons relu quelques textes de la ministre Courchesne à l’époque (d'avril 2003 à février 2005) où elle était à la fois responsable de la condition féminine et membre du très sélect club. Nous avons mis en gras les passages que les gars du club de golf devaient lire dans leur salon privé interdit aux femmes.
Décembre 2003
Débarquée à Lyon pour représenter le gouvernement québécois aux 17es Entretiens Jacques Cartier (1-3 déc), la ministre des Relations avec le citoyen, Michelle Courchesne, avait à livrer un vigoureux plaidoyer en faveur d'une meilleure place des femmes dans les cercles du pouvoir politique ou économique, c'est-à-dire d'une "transformation durable des rapports sociaux entre les sexes".
(.. )Mme Courchesne a tenu des propos sans complaisance. À la fois sur les connivences "entre hommes" qui existent au sein du pouvoir, même lorsqu'il s'y trouve quelques femmes, ou sur le fait que les femmes souffrent trop souvent de manque de confiance et de perfectionnisme.
(Louis-Bernard Robitaille, La longue marche des femmes françaises, La Presse, mercredi 3 décembre 2003)
Février 2004
Le gouvernement Charest compte tenir une commission parlementaire l'automne prochain pour définir " la notion d'égalité à la québécoise " qui sera suivie d'une politique gouvernementale au printemps 2005.
" La raison pour laquelle nous nous donnons cette période de réflexion, c'est que ça m'intéresse de voir jusqu'où la société accueillera cette notion d'égalité ", a déclaré Mme Courchesne en parlant d'un débat nécessaire.
Après des années de lutte, les femmes ont acquis " l'égalité de droit ", mais non une " égalité de fait ", a rappelé la ministre. La maternité reste encore aujourd'hui un facteur d'appauvrissement, les postes de pouvoir sont principalement occupés par des hommes et la violence physique autant que psychologique est bien présente. En outre, certains groupes d'hommes se montrent carrément hostiles aux femmes, principalement par le truchement d'Internet, a-t-elle déploré.
(Pascale Breton, Le Conseil du statut de la femme en sursis, La Presse, 27 février 2004, p. A8)
Mars 2004
"Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide? Ca dépend du point de vue qu'on se place. Mais personne contestera que les femmes, aujourd'hui, ont quand même franchi des pas de géant. On a eu l'égalité de droit. Ce qu'il faut retrouver, c'est cette égalité de fait, que ça se traduise, mais pas uniquement au gouvernement. Et c'est pour ça qu'il faut élargir à l'ensemble de la société."
SRC Télévision - Le Téléjournal / Le Point, Lundi 8 mars 2004
8.03.2006
8.02.2006
Islamic Science and the Making of Renaissance Europe
Webcast de la Library of Congress
CONFÉRENCIER: George Saliba
84 minutes
CONFÉRENCIER: George Saliba
84 minutes
8.01.2006
Sur les traces des Jésuites
Un tour du monde de ce puissant ordre missionnaire
L’histoire de la Compagnie de Jésus, fondée en 1540 par Ignace de Loyola, est traitée simplement et systématiquement (chronologie et thèmes) par la « Province de France ».
Le site des Jésuites des États-Unis d’Amérique est opulent : dans les ressources, consultez « Jesuit History ».
L’histoire de la Nouvelle-France doit beaucoup aux Relations des Jésuites. La Bibliothèque nationale du Canada leur consacre un site érudit.
Les missions au Paraguay à la fin du XVIe siècle, qui vont inspirer les premières réserves indiennes du Québec, ont fasciné le monde:
Sur les colonies espagnoles
Photos des missions jésuites chez les Indiens guarani
7.31.2006
Dans l'ombre de Karla
Lynda Véronneau
Dans l'ombre de Karla
Les Éditions Voix parallèles
Lynda Véronneau raconte la relation intime qu'elle a entretenue pendant quatre ans avec Karla Homolka, la plus énigmatique des personnalités criminelles canadiennes. Elle parle de cette relation tantôt passionnée, tantôt destructrice et nous fait pénétrer dans les prisons réservées aux femmes, particulièrement celle de Joliette.
Lynda Véronneau a décidé de mettre son histoire sur papier à l’aide de Christiane Desjardins, journaliste judiciaire à La Presse, ce qui s’avère un excellent choix. Celle-ci nous raconte le passé difficile de Lynda, récidiviste, lesbienne qui refuse le 36 C qui trahit son identité sexuelle et pour qui la prison est comme un deuxième chez-soi. Lynda Veronneau a rencontré Karla Homolka à la prison des femmes de Joliette en 1997.
La journaliste nous raconte aussi l’histoire criminelle de Karla ; mais l’intérêt du livre réside surtout dans l’univers dans lequel il transporte le lecteur : celui des femmes incarcérées au pénitencier de Joliette. Surnommé le « Club Fed » pour ses politiques libérales, Joliette semble être un vrai paradis pour les criminelles. Impénitente, Véronneau commettra des crimes dans le seul but d’y retourner voir sa belle Karla.
Judith Lussier
7.30.2006
Le Hip Hop et les Gais
Plusieurs ne connaissent du hip hop que son côté misogyne, violent et homophobe. Pourtant, au sein même de cette culture où le mot « faggot » est plus une insulte qu'un tas de brindilles, une réponse à l'homophobie émerge peu à peu. Le film Pick up the mic, du réalisateur Alex Hinton, met en vedette une douzaine de rappeurs homosexuels.
Rapper son homosexualité, le défi est de taille. Car si le milieu hip hop est réfractaire à l'homosexualité (et le mot est faible), le milieu gai, pour sa part, boude tout ce pan de culture dans lequel il se voit insulté et méprisé. Et il faudra plus qu'une collaboration entre Eminem et Elton John pour que les temps changent.
En marge de la marge, les rares MC's gais se sont réunis sous l'appellation « homohop » qui prend toute son ampleur au Peace Out, un festival de hip hop gai. Mais si le mouvement est homosexuel, il est loin d'être homogène. On y trouve du gangsta rap pas du tout fifi, du rap intellectuel et finalement tout l'arc-en-ciel habituel qui fait du hip hop un mouvement si coloré.
La revue UrbeZine dédie un reportage à la « Out Crowd ». On y apprend en outre que le homohop est loin de faire l'unanimité chez les rappeurs gais. Certains d'entre eux se considèrent rappeur avant d'être homosexuels alors que d'autres se servent de cette différence comme tremplin médiatique. Un débat à suivre…
Homo-rappers à découvrir sur www.myspace.com : Deadlee, Deep Dickollective, Rainbow Flava, Katastrophe, Aggracyst, Johny Dangerous, God-des, Paradigm et Miss Money.
Judith Lussier
Sites à visiter : rainbowflava.com, phatfamily.org, et gayhiphop.com