9.23.2006
En 2005, le magazine Playboy incluait l’Université McGill dans sa liste des campus où il fait bon fêter, et il semble que le fondateur de l’empire lui-même ait un faible pour ses jeunes et jolies étudiantes. Izabella Kasprzyk, une ancienne étudiante en droit de l’université montréalaise a en effet vécu pendant deux ans au manoir Playboy, à titre de « girlfriend » officielle. Dans ses Bunny Tales, qu’elle publiait récemment, elle raconte son quotidien aux côtés de Hugh Hefner et de ses autres petites amies. Partouze dans la chambre de Hugh, fêtes gigantesques où playmates et copines officielles déambulent en sous-vêtements pour les invités, sexe non-protégé et fortement encouragé : c’est le prix à payer pour des nouveaux seins et une garde-robe gratuite. Maclean’s a rencontré Izabella Kasprzyk, qui a changé de nom pour St.James, suivant les conseils de monsieur Hefner.
Sur le site de Vigile...
Sur le site de Vigile, le site qui prépare le Québec à l’indépendance, on peut lire un texte particulièrement débridé dont voici un extrait :
Il est reconnu maintenant que la non arrestation d’Osama Ben Laden est une volonté politique de l’État américain, en toute complicité avec certains états européens, dans le but de laisser planer la peur. Tant que l’ennemi terroriste court, cela justifie des abus.
9.22.2006
Zimbabwe: Shadows and Lies (Vidéo)
Inside a state of fear
Frontline World s’est rendu clandestinement en Afrique pour tenter de découvrir ce qui se passe au Zimbabwe, perçu à une époque comme un véritable espoir pour le continent africain, présentant au monde certaines valeurs d’un régime démocratique et une économie relativement prospère.
Se faisant passer pour des touristes, le journaliste Alexis Bloom et la productrice Cassandra Herrman ont plutôt rencontré une population souffrant de malnutrition et de la pauvreté, vivant dans la peur engendrée par un gouvernement devenu au fil du temps une dictature brutale et répressive.
Peggy Bédard
Frontline World s’est rendu clandestinement en Afrique pour tenter de découvrir ce qui se passe au Zimbabwe, perçu à une époque comme un véritable espoir pour le continent africain, présentant au monde certaines valeurs d’un régime démocratique et une économie relativement prospère.
Se faisant passer pour des touristes, le journaliste Alexis Bloom et la productrice Cassandra Herrman ont plutôt rencontré une population souffrant de malnutrition et de la pauvreté, vivant dans la peur engendrée par un gouvernement devenu au fil du temps une dictature brutale et répressive.
Peggy Bédard
9.21.2006
Le développement des goûts musicaux
Réponse : C’est alors que nous sommes encore dans l’utérus de notre mère que nous commençons à percevoir certains sons. Puis, peu à peu, notre système neuronal se développe et des schémas plus complexes peuvent être décodés. Ce sont les genres musicaux écoutés entre 12 et 16 ans qui nous serviront de base pour la vie. En somme, si l’adulte n’a pas assez développé de schémas et modèles étant enfant, il lui sera plus difficile de comprendre de nouveaux genres et d’élargir ses goûts musicaux.
9.20.2006
Mussolini's Italy : Life Under the Dictatorship
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Mussolini's Italy : Life Under the Dictatorship,1915-1945
R.J.B. Bosworth
Ed. Penguin, 2005
692 pages
Après avoir publié en 2002 une des meilleures biographies jamais écrites sur Benito Mussolini, R.J.B. Bosworth nous offre aujourd’hui Mussolini's Italy : Life under the Dictatorship. Voilà un ouvrage qui confirme que Bosworth est un des plus grands historiens anglophones. Ce livre est une synthèse de l’histoire sociale et politique de l’Italie fasciste: le régime totalitaire vécu au quotidien par ses citoyens. Ce régime fut certes plus modéré que ceux de ses voisins européens (Allemagne, Russie…). L’auteur nous en explique les raisons.
Tout d’abord, il replace le pays dans son contexte historique. Libérale de 1860 à 1922, l’Italie sème pendant ce temps, les prémices de la dictature à venir. Après le premier conflit mondial, l’Italie est un pays retardé manquant d’infrastructures, avec une société encore traditionnelle et bien peu instruite. C’est en 1922 que Mussolini renverse le gouvernement en place, et déjà son fascisme est bien plus rhétorique que réalité. Un régime que l’on peut presque traiter de fantoche, à comparer avec l’horreur de la Russie soviétique ou de l’Allemagne nazie. L’Italie était bien meilleure sur les champs de course que sur les champs de bataille (coupe du monde de football en 1934 et 1938). Même la politique impérialiste ressemble à une farce, d’ailleurs la déclaration de guerre à la France et l’Angleterre en 1940 précipite la fin du Benito en question. Le fascisme n’a jamais été synonyme d’anti-sémitisme. La communauté juive était parfaitement intégrée en Italie et a même pris part à l’état fasciste, tout au moins jusqu’à ce que le Duce se rapproche du Führer.
Certes le totalitarisme a fait ressortir la méchanceté et la brutalité de son peuple, mais l’auteur nuance et tempère la culpabilité des Italiens, un peuple qui, par tradition, ne prend pas au sérieux la politique et le despotisme.
Claudine Souchon
British History
Ce site offre un accès exceptionnel à plus de 28 000 répertoires de lieux historiques britanniques, d'organisations et de spécialistes de la Grande-Bretagne. On y trouve aussi des nouvelles, des articles de fond ainsi qu'une Chronologie (cherchable) de l'histoire d'Angleterre, de l'an 10 000 avant JC jusqu'à nos jours. Vous en ferez, à coup sûr, un signet!
9.19.2006
À signaler : un livre de Matthew Levitt sur le Hamas
Hamas: Politics, Charity, and Terrorism in the Service of Jihad
Matthew Levitt
Yale University Press
2006
Devenu un acteur incontournable du conflit israélo-palestinien, le Hamas a fait couler bien plus de sang que d'encre jusqu'à présent, et c'est pourquoi le livre de Matthew Levitt vient à point nommé pour nous permettre de comprendre un peu mieux ce groupe terroriste, devenu désormais la principale force politique en Palestine.
Directeur des études sur le terrorisme au « Washington Institute for Near East Policy » en plus d'avoir travaillé un temps pour le FBI, l'auteur a passé plusieurs années à rassembler des informations sur un mouvement qui cultive volontairement le secret, grâce à divers voyages et rencontres, ainsi qu'à travers l'étude de nombreux documents qui lui auront permis de dresser un portrait du Hamas réaliste et sans concessions.
Car ce dernier offre habituellement à l'Occident un double visage: celui d'une organisation politique respectable qui prétend prendre en charge la société palestinienne à travers la gestion d'écoles et d'orphelinats qu'elle finance grâce à diverses oeuvres charitables, d'une part, et celui d'un groupe terroriste qui recrute et commandite des attentats-suicides en territoire israélien, d'autre part.
Pour Matthew Levitt, ces deux visages ne sont pas dissociables l'un de l'autre, et il est évident que le premier n'est là que pour servir le second dans son but ultime, qui vise non moins que la destruction d'Israël.
Ainsi, il s'efforce de démontrer comment les écoles et les orphelinats que le Hamas finance et administre ne servent bien souvent que de réservoir de recrutement pour des futurs kamikazes, et que les sommes parfois considérables qu'ils collectent dans le monde ne contribuent en fin de compte qu'au financement d'activités terroristes.
Raison pour laquelle il importe avant tout pour l'auteur de couper les divers robinets de financement qu'il décrit avec force détails afin de parvenir à lutter le plus efficacement contre un des groupes terroristes les plus dangereux au Proche-Orient.
Bruno Peres
http://www.powells.com/review/2006_07_13.html
http://www.amazon.com/Hamas-Politics-Charity-Terror...
http://searchwarp.com/swa82157.htm
9.18.2006
Le Frère André, la bonne Sainte-Anne et Jean Lapierre
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Le genre qu’on appelle « hagiographique », la vie des saints et par extension, des bienheureux, vénérables et autres modèles, a été voué aux gémonies depuis trop longtemps. Ces (bonnes) oeuvres pleines de flon flon traçaient des portraits enlevants de personnages dignes de nous inspirer sur la voie difficile du paradis, comme Sainte Maria Goretti, Marie de L’Incarnation, le Frère André ou Mère d’Youville. Alleluia ! Le genre a été ressuscité par Pierre Dubuc, responsable de la Bonne Parole de gauche à L’aut'Journal. Le dévot Dubuc a déjà adoré Lénine, vénéré Staline et béatifié Mao. Il a cette foi aveugle et ce zèle missionnaire essentiels pour aborder, avec humilité et compassion un nouveau saint de la classe ouvrière, Jean Lapierre (Praise the Lord !) dans son article Les cols bleus de la ville de Montréal- Portrait d’un syndicat paru dans la revue Apostrophe (Volume 1, numéro 3, Printemps 2002). Amen. Extraits concernant Jean Lapierre :
(Les sous-titres ont été rajoutés par le Kiosque Média pour l’édification des masses)
Jean contre les puissances temporelles
p.18
(…) C’est tout un changement avec la vieille tradition des cols bleus. Les plus âgés se souviendront qu’un conflit des cols bleus était toujours marqué par le bris de camions, le sabotage des feux de cirtulation. Lapierre, nous dit Bouthillier, a été le premier à déclarer : un col bleu ne casse pas ses outils! L’allure des manifestations a également changé. En 1988, 2000 cols bleus, chacun portant un balai, ont manifesté dans les rues de Montréal pour le plancher d’emplois. Mais le côté frondeur demeure. Lapierre refuse systématiquement de demander un permis pour manifester. La rue est à tout le monde, déclare-t-il. Et le syndicat est équipé pour écouter sur ondes courtes les communications de la police et déjouer à l’occasion ses tactiques.
Jean ennemi du Mal
p.18
(…) J’ai fait sursauter Jean Lapierre lorsque je lui ai dit : En lisant certaines des entrevues que tu as accordées, on pourrait accuser le 301 d’être un syndicat de droite. Vous parlez de partenariat, de négociation raisonnée, des termes qu’on associe aux syndicats de collaboration de classes plutôt qu’aux syndicats de lutte de classes. C’était bien sûr une provocation de ma part, mais elle a fonctionné. Piqué au vif, Lapierre m’a donné le cours Partenariat 101.
(…) Mais cela ne s’est pas fait sans lutte. Le partenariat, ça marche, ajoute Lapierre, à la condition de ne pas se laisser imposer la conception patronale du partenariat. La méfiance syndicale doit s’exercer jusque dans les détails. On n’a jamais accepté, dit-il, les trucs qui consistent à faire asseoir les représentants syndicaux entre les représentants patronaux, comme si tout le monde faisait partie de la même grande famille. L’employeur reste l’employeur et on s’assoit face à face.
Jean résiste aux tentations
p.18-19
(…) Si le syndicat des cols bleus est sorti plus fort de ces expéricences de partenariat, Lapierre n’est pas sans savoir que le chemin est parsemé d’embûches dans lesquelles plusieurs syndicats sont tombés.
(…) Il faut se garder de tout naïveté, enchaîna-t-il. Il est facile pour les représentants syndicaux d’oublier les objectifs qu’ils s’étaient fixés au départ. Et il ajoute cette phrase qui résume si bien le piège tendu par la partie patronale dans l’approche partenariale : Il ne faut pas tomber dans la facilité, dans ce sentiment qu’il est très agréable de ne pas être en conflit avec la partie patronale.
Pour éviter que les représentants syndicaux succombent au bonne-ententisme, ils doivent demeurer fermes et être l’objet d’une surveillance constante de la part de toute structure syndicale. Il faut, de nous dire Lapierre, avoir en parallèle une vie syndicale très développée.
Jean aimé par ses fidèles
p. 14
(…) Lapierre avait été élu à un poste de directeur de syndicat en 1979 et, grâce à un travail acharné, s’était acquis une réputation d’efficacité et d’intégrité auprès des membres. (…)
Jean, grand dans l’épreuve
p. 20
(…) Le séjour en prison n’a pas réussi à déstabiliser le syndicat, ni à briser Lapierre et Maynard. Lapierre nous confie qu’il a même trouvé l’expérience intéressante. C’était injuste pour ma famille, mais j’en suis sorti renforcé. Ils m’ont immunisé contre toute crainte d’emprisonnement, dit-il. (…) Habitués à être au service des autres, ils ont aidé les détenus à remplir des demandes de congé et ont donné des cours syndicaux aux agents de la paix. (…)
Jean ouvert devant ses disciples
p. 22
(…) Lapierre a une longue expérience de la politique et il sait que le rapport de forces est présentement défavorable au monde syndical. Il connaît bien les ficelles qui lient les milieux économiques, politiques et médiatiques. (…) Comment réussit-il à conserver cette confiance? Devant mes membres, en assemblée générale, je suis un livre ouvert, déclare Lapierre. Je donne des explications détaillées sur tout. Je réponds à toutes les questions.
(…) Sur quoi repose le succès du Syndicat des cols bleus? Sur la participation des membres, la démocratie interne, mais également la fermeté et l’honnêteté du leadership, nous disent des observateurs externes qui connaissent bien le syndicat.
Jean s’en remet à la sainte providence (laquelle a sûrement des desseins pour lui)
(…) Lorsque je lui demande s’il a d’autres projets, il répond : J’ai comme philosophie de vie de me laisser guider par les événements. Difficile d’imaginer Jean Lapierre, avec sa riche expérience syndicale et politique, se contenter d’un rôle de spectateur.
On complétera ce portrait tout en nuances par la lecture de quelques articles un peu moins édifiants parus dans Le Journal de Montréal et qui montrent que même les saints peuvent succomber aux tentations du
Malin :
Un pont d'or pour Lapierre
Jean Lapierre: Liberté 104 000
Jean Lapierre nie avoir lui-même négocié son contrat
Jean Lapierre confirme son pont d'or
9.17.2006
Livre à signaler: In the Belly of the Green Bird
Nir Rosen
In the Belly of the Green Bird: The Triumph of the Martyrs in Iraq
Free Press
New York, 2006
Dans la littérature de propagande et dans certaines mosquées d’Irak, on dit que lorsqu’un martyr meurt, il s’envole le sourire aux lèvres, dans le ventre d’un oiseau vert.
Le journaliste Nir Rosen a passé trois ans en Irak où sa connaissance de l’arabe et ses racines iraniennes lui ont permis de recueillir des informations privilégiées sur les violences qui sévissent dans le pays. Selon ce qu’il rapporte dans son livre, la présence américaine a ravivé les conflits entre Sunnites et Chiites car les Américains ont vu le pays comme un territoire déjà divisé en factions. Il raconte les batailles de Fallujah, qui ont poussé des milliers de réfugiés vers Bagdad, et qui vivent maintenant sur deux territoires distincts à l’intérieur de la ville.
Bien qu’il ait été jusqu’en 2005 en faveur d’un retrait des forces américaines pour calmer le jeu, Rosen voit maintenant l’avenir de l’Irak sans grand optimisme. Si les forces américaines partaient, le climat du pays serait plus instable et ouvrirait la porte à des combattants venus de pays voisins. Pour ce qui est d’une cohabitation des Sunnites et des Chiites en provinces semi-autonomes, elle lui semble irréalisable pour l’instant.
Sarah Poulin-Chartrand
Interviews de l’auteur:
http://www.kurdmedia.com/inter.asp?id=12789
http://www.afterdowningstreet.org/node/12557
Sur le livre:
http://www.mideasti.org/articles/doc520.html