Le Kiosque Média

"Notre métier n’est ni de faire plaisir, ni de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie." - Albert Londres

1.21.2008

Livre à signaler : Communism: A World History


(Comrades; Communism: a World History, Robert Service, Macmillan, 2007)

Expert universitaire de la Russie ayant déjà rédigé des biographies de Lénine et de Staline, Robert Service s'attaque cette fois à un sujet encore bien plus
vaste et éminemment controversé, à savoir le communisme lui-même, à travers son histoire mondiale, depuis ses racines jusqu'à son actualité.
Et s'il excelle effectivement en matière d'histoire du communisme soviétique, il ne se limite toutefois pas au territoire de l'ex-URSS pour brosser un portrait critique de ce système politique qui a laissé dans son sillage encore davantage de victimes que n'en aura causées le fascisme.

À travers le décompte que l'auteur fait des morts tués au nom de cette idéologie égalitaire, on sent poindre la méfiance et le peu de sympathie qu'il éprouve pour la doctrine et les moyens, même s'il s'efforce néanmoins de demeurer neutre et laisse bien souvent les faits parler pour eux-mêmes, de manière éloquente par ailleurs.

Malgré les dimensions tragiques et infiniment vastes du sujet, il réussit à en faire un récit cohérent et agréable à lire grâce à ses talents de rédacteur, même s'il reste impossible de faire le tour de la question en l'espace d'un seul livre.

En ce sens, ce dernier constitue une excellente introduction que certains choisiront de compléter par la suite avec d'autres lectures, tandis que d'autres sauront se satisfaire de ce résumé très complet au demeurant.

Bruno Peres

Quelques liens :

Harvard University Press

Party Politics, New Statesman

Movement of the people, The Guardian

Why did communism survive for so long?, The Spiked Review of Books
Comrades; Communism: a World History
Robert Service

Macmillan, 2007

Torturé par sa job

Tortured, un article de Matthew Teague, Philadelphia Magazine

Eric Fair, engagé par une compagnie américaine pour interroger des Irakiens soupçonnés de terrorisme, est revenu chez lui. Mais il reste obsédé par les limites qu’il a dépassées en Irak. Son récit dépeint une réalité angoissante, celle d'une guerre malhonnête de sous-traitance.
Eric Fair. Photo par Mike McGregor

1.20.2008

Le sensationnalisme ne fait pas recette

New research concludes that the sensationalism sweeping local news is bad for ratings

Les deux dernières décennies ont vu s’amorcer un virage dans les nouvelles télévisées locales à
travers les États-Unis, laissant de côté la couverture en profondeur au profit d’une inf
ormation superficielle et sensationnelle. Ceux qui évoluent dans ce milieu ont accepté, fatalistes, ce changement, sous prétexte que le marché avait parlé, écrit Drake Bennett dans le Boston Globe du 14 octobre 2007.

Pourtant, une étude – la plus exhaustive jamais conduite sur les nouvelles télévisées locales –, publiée l’an dernier, révèle que l’industrie a sévèrement sous-estimé son audience. Une équipe de chercheurs, travaillant sous les auspices du Projet pour l’Excellence en Journalisme, a mesuré l’indice d’écoute Nielsen (système d’audimétrie) minute par minute des actualités de 154 stations de télévisions locales sur cinq ans, soit un total de plus de 33 000 nouvelles histoires. Ce sondage révèle que les nouvelles constructives apportant une information en profondeur recueillent un meilleur taux d’écoute que les histoires superficielles ou sensationnelles.

En conclusion, le chemin du voyeurisme, emprunté dans les années 90, nuit aussi bien aux téléspectateurs, moins bien informés sur des sujets qui les touchent directement, qu’aux chaînes de télévision.

Florence Reinson
 
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