10.08.2005
10.07.2005
Revue de presse - The fat of the land : Canada’s new burden
SIMPSON, Jeffrey. The fat of the land :
Jeffrey Simpson est un chroniqueur du Globe and Mail.
Dans une chronique récente, il jetait un regard lucide sur l'obésité.
Pour diminuer le tour de taille des gens ayant un surplus de poids, on leur dit de faire de l'exercice et de manger du tofu arrosé d'une sauce vert santé. Le programme ParticipAction ou encore l’interdiction de machines distributrices de boissons gazeuses dans les écoles sont des exemples ou plutôt des solutions à ce problème de plus en plus lourd.
Dans plusieurs journaux et magazines, trucs et astuces pour maintenir la ligne nous sont partagés, mais est-ce qu'on nous dit que l'obésité rime avec télé, que le temps moyen qu'un enfant canadien passe devant l'écran est plus élevé que celui passé sur le banc d'école ?
Est-ce qu'on nous dit également que l'obésité rime avec pauvreté, que les pauvres, contrairement aux riches, mangent des aliments bon marché et favorable au coussin adipeux.
En Suède, le taux de pauvreté est plus bas qu’en Amérique du Nord. Debout, les Suédois sont plus nombreux que les Canadiens et les Américains à pouvoir regarder le bout de leurs orteils sans être embarrassés par un ventre dodu. Le changement dans la nature du travail est également une cause de l'apparition de la bedaine. Depuis une ou deux générations, le monde du travail a changé de paysage, moins manuel et plus cérébral. Alors, avant de courir vers des recettes minceurs, peut-être devrions-nous parler de la télévision, de la pauvreté et du monde du travail comme source du problème.
Andréane Aubin
10.06.2005
Les titres à géométrie variable de Donald Cuccioletta
Le 23 février 2005, Alternatives publiait un article de Donald Cuccioletta, « Le rêve américain selon les néoconservateurs » (http://www.alternatives.ca/article1706.html). La rédaction présentait l'auteur ainsi : « Membre de l'observatoire sur les États-Unis à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques (UQAM)». Dix-huit mois plus tôt, la même revue avait présenté l'auteur différemment : Donald Cuccioletta, professeur d'histoire à la Plattsburgh State University, où il dirige le département des Amériques. Il est également chargé de cours au département d'histoire de l'UQAM et membre de l'observatoire sur les États-Unis, du Groupe
interdisciplinaire de recherche sur les Amériques, le GIRA.
Que s'est-il passé entre ces deux présentations ? Retour en arrière.
En 2001,
Donald Cuccioletta éditait L'américanité et les Amériques, dont il avait écrit un chapitre. En 2002, un professeur d'histoire de l'UQAM
découvrait que plusieurs longs passages étaient textuellement
identiques à ceux d'un ouvrage américain paru en 1964 Do the Americas
Have a Common History ?, écrit par Lewis Hanke, professeur d'histoire à
l'Université de Columbia. Cuccioletta avait inscrit Hanke dans la
bibliographie, mais sans lui attribuer les textes. Aussitôt qu'elle a
été mise au courant du plagiat, l'UQAM a refusé de renouveler le
contrat de Cuccioletta. Celui-ci sans doute pour ne pas les chagriner, oublie d'en avertir ses supérieurs au Center for the Study of Canada à Plattsburgh où il est chargé de cours.
En janvier 2004, il écrivait dans Le Devoir :
« D'ailleurs, mon but c'est de créer un réseau à travers les
universités américaines, faire de l'Institut à Plattsburgh un pôle de
référence. Actuellement, la matière enseignée aux États-Unis sur le
Québec se fait en vase clos; les professeurs sont souvent isolés »,
explique le professeur Cuccioletta.
On n'est pas vraiment certain qu'il déplore cet isolement, car il permet au Center for the Study of Canada d'ignorer toujours son plagiat.
Peu après, il est nommé directeur par intérim du nouvel Institute on Quebec Studies de Plattsburgh.
Le 5 octobre, il écrivait dans Alternatives : « La catastrophe
imminente », un article sur les élections américaines dans lequel on
peut lire que « c'est ce qui a provoqué, selon eux (les
conservateurs), un effondrement des «bonnes valeurs américaines»,
comme la famille, le travail, l'individualisme, la patrie. » En fait
la « catastrophe imminente » est celle qui s'abat sur lui à cause
d'autres valeurs : le droit à l'information et le droit de mettre
dehors quelqu'un qui manque de sens d'éthique. En effet, le lendemain
de la parution de son texte, le 6 octobre, Le Devoir révélait le
plagiat et le renvoi de Cuccioletta de l'UQAM. Mais qui lit Le Devoir
à Plattsburgh ?
Le 22 novembre, il écrivait un autre article dans Alternatives :
« Nous sommes présentement à la croisée des chemins quant à l'avenir
de la démocratie. Voulons-nous une démocratie élargie, inclusive et
participative qui reflète l'évolution de la société civile, ou
voulons-nous une démocratie exclusive qui ne reflète pas cette
évolution sociétale, mais plutôt un simulacre, un paravent avec, pour
conséquence, la prédominance de la gouvernance sur la démocratie ? »
Malheureusement pour lui, la société civile de l'Institut de
Plattsburgh avait appris les révélations du Devoir et ne voulait pas élargir son corps professoral avec un tricheur, ni l'inclure, ni le faire participer.
Le 13 décembre, Cuccioletta confie au History News Network
(http://hnn.us/roundup/entries/9034.html) :« I'm still troubled by it. I just got confused. I was writing many articles at the time. »
Then he stops speaking, saying he is not going to discuss the
incident any further. « To me, it's a closed subject. » Pour lui, mais
pas pour l'Institut. Depuis le temps qu'il parle d'exclusion, il peut
enfin la vivre : on le met dehors à la fin de 2004.
Le 7 janvier, le Plattsburgh Press-Republican n'avait toujours pas
réussi à joindre Cuccioletta pour avoir ses commentaires. Le journal
pourrait essayer de le joindre au Groupe interdisciplinaire de
recherche sur les Amériques, le GIRA, où il est toujours inscrit parmi
les chercheurs. Le journal pourrait aussi le joindre à Alternatives où
il vient de publier, le 2 mars 2005, « Un lien entre l'Irak et la
Chine ? »
(Vidéo) Answering Only to God: Faith and Freedom in Iran
10.03.2005
An Encyclopedia of Claims, Frauds, and Hoaxes of the Occult and Supernatural
Une encyclopédie de prétentions, de fraudes et de canulars à propos du monde de l'occulte et du surnaturel.
Après la parution de son encyclopédie, James Randi a décidé de la rendre entièrement accessible sur Internet. Cette dernière est même bien plus illustrée que celle sur papier, puisqu'elle bénéficie de la possibilité d'être mise à jour. D'ailleurs quiconque y constatant une erreur est fortement incité à la signaler.
Que trouve-t-on dans cette encyclopédie ? À l'aide d'un index, tout sur le surnaturel de A à Z : que vous y cherchiez la légende du roi Arthur ou Nostradamus, tout y est et parfois même avec une petite touche humoristique.
Une section courrier nous permet de lire les critiques et salutations des lecteurs, ainsi que les réponses de James Randi à ces revendications. La Fondation Éducative Randi offre un prix de un million de dollars à quiconque sera capable de prouver un phénomène paranormal ou inexpliqué.
L'image du cochon volant : "Show the world what you think the likelyhood of paranormal powers being discovered are" . Autre option : pleuvoir des vaches ou quand les poules auront des dents!
Je me souviens
Jean Paré a fondé la revue l'Actualité. Dans son livre, Journal de l'An I du troisième millénaire, Les éditions du Boréal, 2002, on peut lire :
p. 207-208
Ça recommence et ça continue… Le comble de la forfaiture est atteint ce matin à Radio-Canada, à la tribune du Québec, avec la couverture en direct de la cérémonie tenue à Ottawa en mémoire des victimes de l'attentat, comme plusieurs autres capitales. À Paris, les cloches de toutes les églises ont sonné et le cardinal Lustiger, le grand rabbin de France et l'imam de la Grande Mosquée ont chanté ensemble l'hymne national américain. À Ottawa, quatre-vingt mille personnes ont observé trois minutes de silence. Et qui l'animateur Jean Dussault, qui entame son émission en qualifiant la recherche des terroristes de « chasse aux sorcières» a-t-il invité pour commenter la cérémonie? « Une pacifiste, dit-il, Madeleine Parent. » Message clair : Bush est un va-t-en-guerre.
Les neuf dixièmes des auditeurs sont trop jeunes pour savoir que l'octogénaire Madeleine Parent est pacifiste, en effet, mais l'époque où le Congrès de la paix animé par l'Union soviétique et le KGB se tenait à Varsovie ou dans une autre capitale occupée par l'Armée rouge. Elle consent à déplorer les morts de New York, mais se hâte d'équilibrer ses regrets en ajoutant qu'elle pense davantage à ceux du Viêt-Nam, de l'Irak, du Chili. Pas un mot sur les fusillés de Castro.
Ça ne s'invente pas. La provocation ajoutée à l'injure. Bien sûr, cet activisme militant n'a pas la moindre influence sur les événements, mais quel plaisir, quelle satisfaction de « picosser » !
Un professeur de science po explique que les « terroristes ont la même conviction et le même fanatisme que les pilotes américains qui bombardent l'Irak » (sic) . Comparer l'attentat du World Trade Center et une guerre où des militaires affrontent des militaires ? Et ça s'enseigne dans nos universités ! Pas à Kaboul, à Bagdad ou au Caire. À Montréal. Des jours, PC me semble signifier non pas politically correct, mais parfaitement con.
10.02.2005
«Ni putes ni soumises»
Fadela Amara: «Ni putes ni soumises», La Découverte, Paris 2004. 168 p., 6 Euros.
critique du livre ici
Les jeunes femmes musulmanes dans les banlieues ouvrières de France ont deux choix : putes ou soumises. Fadela Amara tente de leur offrir une troisième option : le respect.
Fadela Amara :
« In Muslim immigrant families, the sons are treated like kings. They are not just preferred over the girls, they are spoilt and coddled.» The crux is that when these young men encounter resistance beyond the family for the first time – when they don't get into university or college, for example – they react helplessly and destructively. They compensate for their fury and inferiority complexes with machismo and violence against those who are socially and physically weaker – girls in particular. »