Ignace Olazabal ne veut pas être lu. Du moins pas par tout le monde. Le titre de son livre Khaverim (Les camarades) rebute déjà tout ceux qui ne connaissent pas l’hébreu. Si au moins le sous-titre était plus accrocheur! Pas du tout : Les Juifs ashkénazes de Montréal au début du XX siècle entre le shtetl et l’identité citoyenne.
On comprend mieux lorsque l’auteur explique que : ”Le present ouvrage est le fruit d’une enquête ethnographique doctorale (…).” Le mot-clé est “doctoral”. Il faut au lecteur beaucoup de courage et de patience pour se frayer un chemin à travers une langue de bois particulièrement touffue : “(..) les deux camps luttant pour la preponderance sur les plans délégataires et lobbyistique.”( p. 184) “Certes, il s’est créé une dysfonction intergénérationnelle, traduite, disons, par une déterritorialisation de la transmission, avec les derniers maillons de la chaîne intergénérationnelle.” (p. 243)
Le lecteur intéressé par le sujet peut se contenter de lire l’excellente preface de Pierre Anctil, le seul Canadien-français yiddishophone, et les témoignages de Juifs de Montréal recueillis par l’auteur. Pour en savoir plus, sans souffrir inutilement, on peut lire L’histoire de la communauté juive montréalaise.
ou encore :
Le Montreal juif d’autrefois, d’Israël Medresh, (Éditions Septentrion)
(Israël Medresh, Le Montréal juif d'autrefois ou comment se développa au cours des dernières décennies à Montréal, la vie communautaire juive; et comment eut lieu son essor sur le plan économique et culturel, Montréal, presses du Keneder Odler, 1947, traduit du yiddish par Pierre Anctil, document manuscrit, septembre 1995.)
http://www.erudit.org/revue/haf/1998/v51/n3/005419ar.html
http://www1.alliancefr.com/article-0-4-42-229.html